Coronavirus : la classique cycliste Milan-San Remo reportée

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Jusqu’au bout, les organisateurs italiens de la classique Milan-San Remo ont espéré pouvoir maintenir la course prévue le 21 mars, qui traverse la Lombardie, foyer de l’épidémie de coronavirus, et s’achève sur la Riviera, près de la frontière française. Mais, sous la pression des autorités locales, ils ont cédé ce vendredi 6 mars : la première classique de la saison, qui a résisté aux tempêtes de neige, aux changements de parcours et à la suprématie lassante d’Eddy Merckx, n’aura pas lieu à la date prévue. Seules les deux guerres mondiales ont, jusqu’à présent, empêché la « Primavera » (1916, 1944 et 1945).

L’organisateur RCS a annoncé son report, en même temps que celle des deux autres épreuves encore prévues d’ici début avril, Tirreno-Adriatico (11 au 17 mars) et le Tour de Sicile (1er au 4 avril). Cette décision était pressentie depuis que, mercredi soir, le gouvernement italien avait interdit la tenue, jusqu’au 3 avril, d’événements sportifs en présence du public.

Dix équipes avaient déjà annoncé leur retrait de Milan-San Remo et de Tirreno-Adriatico en raison de l’épidémie de coronavirus qui sévit en Italie.

« RCS Sport va demander à l’Union cycliste internationale (UCI), par l’intermédiaire de la Fédération italienne de cyclisme, de trouver de nouvelles dates au calendrier international pour ces trois courses, comme elle l’a déjà demandé pour les courses masculine et féminine des Strade Bianche (annulées la veille, N.D.L.R.) », déclare l’organisateur dans un communiqué.

Compte tenu de l’encombrement du calendrier, la tenue de Tirreno-Adriatico plus tard dans la saison est compromise, selon la presse italienne. Mais Milan-San Remo et les Strade Bianche, disputées sur une journée, pourraient trouver une place, soit au mois de juin, soit en octobre, à la fin de la saison.

Vendredi matin, la Gazzetta dello Sport, détenue par le groupe RCS, livrait un plaidoyer pour la tenue de Milan-San Remo, invoquant le souvenir d’un Fausto Coppi détaché dans le Passo del Turchino dès mars 1946, quand le voisin français n’avait repris son tour national qu’un an plus tard.

En mai de la même année, Gino Bartali (1er) et Fausto Coppi (2e), représentant deux Italie différentes, avaient dominé le « Giro della Rinascita », le Tour d’Italie de la renaissance dans un pays en reconstruction, au sens propre, après la guerre.

« Telle est la force du cyclisme en Italie. Dans l’ère du coronavirus (…), le monde du cyclisme peut être encore une fois un extraordinaire instrument de cohésion nationale », plaidait la Gazzetta. En vain.

Source: lemonde.fr

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