Sports de glace : un ex-candidat veut faire annuler l’élection de Nathalie Péchalat à la tête de la fédération

L’opposition bouge encore. Samedi 14 mars, à Paris, Nathalie Péchalat a remporté l’élection à la présidence de la Fédération française des sports de glace (FFSG). Une victoire à la majorité absolue, dès le premier tour, avec 504 voix sur 872 possibles… mais après le retrait de trois candidats, qui dénonçaient le maintien du scrutin malgré l’épidémie due au coronavirus.

Dans un communiqué daté du 3 avril, l’un des ex-candidats, Damien Boyer-Gibaud, annonce avoir déposé « une requête en annulation » pour contester l’élection de l’ancienne championne d’Europe de danse sur glace à la présidence de la FFSG.

La demande, émise la veille par son avocat parisien, s’adresse à la commission de surveillance des opérations électorales de la FFSG ; ladite commission n’avait pourtant rien trouvé à redire, à la mi-mars, au déroulé du scrutin. Ce dernier était d’autant plus attendu qu’il se tenait deux mois après les témoignages de violences sexuelles mettant en cause d’anciens entraîneurs et ayant provoqué la démission du précédent président, Didier Gailhaguet.

Selon la requête, des irrégularités entachent le scrutin. Contrairement à ce que prévoient les statuts de la fédération, l’élection ne se serait pas tenue à bulletin secret. Mais plutôt sans enveloppe ni isoloir, écrit Franck Nicolleau, l’avocat de M. Boyer-Gibaud. « Rien n’a été mis en œuvre pour que le caractère secret soit garanti, si bien que tous les électeurs présents pouvaient voir qui avait voté pour qui. »

A ce jour, selon Me Nicolleau, la FFSG n’a toujours pas transmis le procès-verbal de l’élection. Pour l’opposition, la neutralité de la fédération et son fonctionnement démocratique auraient été mis à mal dès avant le scrutin.

Le document cite en particulier un courriel destiné, selon M. Boyer-Gibaud, à influencer les électeurs. Le 5 mars, au lendemain de la présentation officielle des candidatures, la Ligue d’Auvergne-Rhône-Alpes présentait Nathalie Péchalat comme la « seule candidate à avoir pris contact en amont », la seule aussi à « présenter un projet élaboré et construit ».

De fait, la FFSG a diffusé dès le 4 mars le programme de Mme Péchalat. Damien Boyer-Gibaud entendait faire parvenir le sien un peu plus tard, samedi 7 mars. La Fédération lui ayant opposé qu’elle était fermée le samedi, il avait dû attendre jusqu’au lundi 9, soit cinq jours avant cette élection dont il conteste aujourd’hui la validité. Si sa démarche n’aboutit pas, le dirigeant du club de danse sur glace d’Angers n’exclut pas, à terme, de porter sa contestation devant le Comité national olympique et sportif français.

Source: lemonde.fr

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