Pour prévenir l’obésité, mieux vaut un petit déjeuner copieux qu’un gros dîner

Notre métabolisme brûlerait 2,5 fois plus d’énergie le matin que le soir, et un petit-déjeuner copieux entraînerait moins de fringales, d’après une nouvelle étude allemande.

Café et croissants du petit-déjeuner

Notre corps dépense de l’énergie lorsque nous nous alimentons pour l’absorption, la digestion, le transport et le stockage des nutriments.

IGOR STEVANOVIC / SCIENCE PHOTO / IST / Science Photo Library / AFP

Mieux vaut empiler les tartines beurrées matinales que les raclettes nocturnes pour prévenir l’obésité, d’après de nouveaux travaux allemands publiés dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism. Des résultats encore préliminaires, qui s’appuient sur les variations quotidiennes de notre métabolisme.

Manger nous fait dépenser de l’énergie

Notre corps dépense de l’énergie lorsque nous nous alimentons pour l’absorption, la digestion, le transport et le stockage des nutriments. Ce processus, connu sous le nom de thermogenèse induite par l’alimentation (DIT), est une mesure de la façon dont notre métabolisme fonctionne. Si la DIT peut différer selon l’heure des repas, on ne savait pas vraiment de quelle manière.

Les chercheurs allemands ont recruté 16 hommes en bonne santé, âgés d’une vingtaine d’années. Pendant trois jours, les sujets ont mangé un petit déjeuner riche en calories et un diner peu calorique, puis inversement deux semaines plus tard. Les repas étaient identiques en apparence, le pouvoir calorifère étant ajusté par les scientifiques au moyen de maltodextrine. Le sommeil pouvant altérer le métabolisme, les sujets devaient respecter des horaires de sommeil stricts (23h30 – 7h) et éviter toute activité trop émotionnellement ou physiquement lourde.

À chaque étape, des tests respiratoires mesurant leur consommation d’oxygène et la production de CO2 permettaient d’estimer l’activité du métabolisme, ainsi que des prises de sang pour l’activité hormonale. Enfin, la faim et l’appétit pour les sucreries ont été évalués sur une échelle.

2,5 fois plus d’énergie dépensée après le petit déjeuner que le diner

La différence observée est importante : le métabolisme des 16 hommes était 2,5 fois plus élevé le matin que le soir, quel que soit l’apport calorique de chaque repas. « Nos résultats montrent qu’un repas pris pour le petit-déjeuner, quelle que soit la quantité de calories qu’il contient, crée une thermogenèse induite par un régime alimentaire deux fois plus élevé que le même repas consommé pour le dîner« , explique dans un communiqué, Juliane Richter, première autrice de ces travaux.

De plus, le taux de sucres dans le sang (glycémie) et les concentrations d’insuline (hormone qui permet l’assimilation des sucres par les cellules) augmentaient moins après le petit déjeuner qu’après le dîner. Or, l’objectif des personnes diabétiques est justement de réguler les pics de glycémie et d’insuline. « Nos résultats confirment qu’un dîner copieux a des effets particulièrement négatifs sur la tolérance au glucose, ce qui devrait être pris en compte par les patients diabétiques cherchant à éviter les pics de glycémie« , concluent les auteurs dans la publication.

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Moins de fringales avec un gros petit-déjeuner

La faim et l’envie de sucreries étaient également affectées en fonction des conditions expérimentales. Ainsi, la consommation d’un petit-déjeuner trop maigre en calories a augmenté l’appétit, en particulier pour les sucreries. « Nous recommandons que les patients obèses comme les personnes en bonne santé prennent un petit déjeuner copieux plutôt qu’un dîner copieux pour réduire le poids corporel et prévenir les maladies métaboliques« , conclut Juliane Richter.

Bien que notable, cette étude est pour l’instant insuffisante pour réellement décrypter notre métabolisme. Reste encore à étudier une population plus large, incluant les femmes – exclues car leur cycle menstruel a été considéré comme pouvant perturber les résultats de l’étude. Enfin, l’utilisation de maltodextrine pour ajuster le pouvoir calorifère des repas peut également être source de biais. Comme c’est un sucre, les variations de la glycémie ont pu être perturbées par les repas qui en contenaient le plus. 

Comprendre son propre métabolisme

Il est surtout important de se rappeler que le métabolisme varie d’une personne à l’autre. « Il n’y a aucune preuve que manger équilibré sur trois repas soit le modèle sur lequel on doit s’arc-bouter coûte que coûte« , soulignait en mai 2019 Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste à Paris. Pour savoir si vous faites partie des gens qui n’ont pas besoin de petit-déjeuner, c’est simple : si vous ne petit-déjeunez jamais, vous n’en avez probablement pas besoin ! En revanche, si vous le prenez le week-end et en vacances mais pas en semaine, « ça prouve bien que c’est un problème d’organisation, qui pénalise au niveau alimentaire« , avait-il ajouté.

Mieux vaut empiler les tartines beurrées matinales que les raclettes nocturnes pour prévenir l’obésité, d’après de nouveaux travaux allemands publiés dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism. Des résultats encore préliminaires, qui s’appuient sur les variations quotidiennes de notre métabolisme.

Manger nous fait dépenser de l’énergie

Notre corps dépense de l’énergie lorsque nous nous alimentons pour l’absorption, la digestion, le transport et le stockage des nutriments. Ce processus, connu sous le nom de thermogenèse induite par l’alimentation (DIT), est une mesure de la façon dont notre métabolisme fonctionne. Si la DIT peut différer selon l’heure des repas, on ne savait pas vraiment de quelle manière.

Les chercheurs allemands ont recruté 16 hommes en bonne santé, âgés d’une vingtaine d’années. Pendant trois jours, les sujets ont mangé un petit déjeuner riche en calories et un diner peu calorique, puis inversement deux semaines plus tard. Les repas étaient identiques en apparence, le pouvoir calorifère étant ajusté par les scientifiques au moyen de maltodextrine. Le sommeil pouvant altérer le métabolisme, les sujets devaient respecter des horaires de sommeil stricts (23h30 – 7h) et éviter toute activité trop émotionnellement ou physiquement lourde.

À chaque étape, des tests respiratoires mesurant leur consommation d’oxygène et la production de CO2 permettaient d’estimer l’activité du métabolisme, ainsi que des prises de sang pour l’activité hormonale. Enfin, la faim et l’appétit pour les sucreries ont été évalués sur une échelle.

2,5 fois plus d’énergie dépensée après le petit déjeuner que le diner

Source: Sciencesetavenir.fr
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