Le point sur l’épidémie de Covid-19 en France : les patients en réanimation baissent, mais l’heure n’est pas au déconfinement

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Face à une légère amélioration sur le front de l’épidémie de Covid-19, une sortie progressive du second confinement se prépare. Reste à savoir quelle forme il va prendre. Emmanuel Macron doit s’exprimer la semaine prochaine, en amont du 1er décembre, date butoir du confinement, afin d’évoquer les étapes des prochains mois.

Selon les derniers chiffres de l’agence Santé publique France, le nombre de patients dans les services de réanimation continue à baisser, même si les hôpitaux restent soumis à une forte tension, toutes pathologies confondues :

Au menu du conseil de défense mercredi 18 novembre, une équation dont découlent beaucoup de questions : comment desserrer l’étau sans prendre le risque de relancer la circulation du virus et d’être contraint à un troisième confinement ? Même s’il n’y a pas d’annonces dans l’immédiat, une source proche de l’exécutif assure déjà que « le déconfinement sera progressif ».

« Nous ne sommes pas du tout au déconfinement, on en est même loin. On parle d’une adaptation éventuelle du confinement à partir du 1er décembre si la situation sanitaire nous le permet », a pourtant réaffirmé Gabriel Attal, soulignant la « tension extrême dans les hôpitaux » lors du compte rendu du conseil des ministres.

Appelant à « ne pas donner le sentiment que la crise est derrière nous », il a déclaré que « nous sommes encore très loin d’avoir gagné la guerre face au virus », et que « nous devons vivre avec les contraintes nécessaires à sa maîtrise pendant encore un certain temps ». « Le président l’a rappelé : relâcher nos efforts maintenant, c’est prendre le risque de les avoir faits pour rien », a-t-il ajouté, alors que « de premiers résultats et de premières lueurs d’espoir sont visibles ».

Parmi les mesures qui entreront en vigueur le 1er décembre, les salles de sport devraient pouvoir accueillir les mineurs et les cultes pourraient reprendre, avec des restrictions sanitaires. Mais la question de la réouverture des commerces dits « non essentiels » n’est pas encore tranchée : ils doivent pour l’instant se contenter de ventes en ligne et sur rendez-vous, et réclament une reprise dès le 27 novembre, jour de la gigantesque opération commerciale du « Black Friday ».

Pour les bars et les restaurants. Pour eux, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a seulement promis « des perspectives au début du mois de décembre », et ils craignent de rester fermés jusqu’en 2021. Une catastrophe pour ces établissements mais aussi pour les filières d’approvisionnement comme celles de la volaille et du foie gras.

« Nous voulons éviter une troisième vague, qui serait une vague de la santé mentale pour les jeunes et pour les moins jeunes », a déclaré mercredi le ministre de la santé, Olivier Véran, à l’issue d’une visite auprès de la plate-forme « Fil Santé Jeunes », un dispositif d’écoute pour les adolescents et jeunes adultes. « Il faut être extrêmement attentif : nous devons plus que jamais venir en aide à celles et ceux qui ressentent le poids de la solitude. Ils ne sont pas seuls, il existe des structures pour les aider, les écouter. Il n’y a jamais rien de bénin quand on ressent de la souffrance », a ajouté M. Véran.

Mardi soir, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a évoqué « une augmentation importante des états dépressifs », qui touchaient le double de personnes début novembre par rapport à fin septembre.

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Source: lemonde.fr

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