Eruption du Volcan de Fuego, au Guatemala, le principal aéroport fermé quelques heures
L’éruption du Volcan de Fuego (littéralement : « Volcan de feu »), au Guatemala, a entraîné la fermeture pendant quelques heures, dimanche 11 décembre, du principal aéroport du pays, ont annoncé les autorités.
Le Fuego, haut de 3 763 mètres et situé à environ 35 kilomètres de la capitale, connaît une phase éruptive depuis samedi soir, accompagnée d’explosions, de coulées de lave et de projections de cendres, a annoncé l’Institut national de volcanologie guatémaltèque.
L’aéroport international La Aurora de Guatemala a été « temporairement » fermé en milieu de matinée, a annoncé la direction générale de l’aéronautique civile dans un communiqué, en raison de « la présence de cendres » près de la piste.
Il a repris ses activités trois heures plus tard, vers midi, heure locale, a déclaré le directeur de l’aéronautique civile, Francis Argueta. « Nous avons décidé de reprendre les opérations car un vent du nord au sud » a dispersé les cendres, a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
La fermeture de l’aéroport a entraîné le déroutement d’au moins deux vols qui devaient atterrir à La Aurora, l’un en provenance de Miami (Etats-Unis) et l’autre de Saint-Domingue, et elle a retardé le décollage d’autres avions, selon des sources aéronautiques.
Par ailleurs, une autoroute reliant le sud et le centre du pays a été fermée dimanche en raison de l’éruption du volcan, le plus actif d’Amérique centrale.
L’éruption maintient une « fontaine incandescente » de lave à plus de 300 mètres au-dessus du cratère et une colonne de cendres qui s’élève à plus de 2 kilomètres, selon l’Institut national de volcanologie, qui a également mis en garde contre de nouvelles avalanches de matériaux brûlants.
La protection civile n’a pas ordonné d’évacuations préventives mais reste attentive, a déclaré à l’Agence France-Presse son porte-parole Rodolfo Garcia.
Le 3 juin 2018, le Fuego avait provoqué une avalanche de matériaux enflammés qui avait balayé la ville de San Miguel Los Lotes et recouvert une partie d’une route, faisant 215 morts et un nombre équivalent de disparus.
« Avec ce qui s’est passé en 2018, les autorités sont davantage en alerte et plus actives », a estimé José Sul, un habitant d’Alotenango, une localité située à l’est du volcan.
Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala : le Santiaguito (Ouest) et le Pacaya, à 20 kilomètres au sud de la capitale.
Source: lemonde.fr