Yaël Braun-Pivet dans « Questions politiques » : « le jeu n’est pas fait » sur la réforme des retraites

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La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a assuré dimanche 11 décembre que « le jeu n’est pas fait » sur la future réforme des retraites et le report à 65 ans de l’âge légal de départ à la retraite.

Alors qu’Elisabeth Borne doit présenter son projet de réforme jeudi 15 décembre avant son examen par le Parlement début 2023, la députée Renaissance, invitée de France Inter, France Télévisions et Le Monde juge que la retraite à 65 ans n’est pas inéluctable. « Cela pourra, je pense, bouger si l’Assemblée veut aller dans ce sens-là et que le gouvernement y est prêt », a-t-elle déclaré, fixant pour seuls objectifs « l’équilibre financier » et « la justice sociale » du futur dispositif.

Emmanuel Macron avait défendu pendant la campagne présidentielle un report de l’âge légal de 62 à 65 ans, avant d’évoquer une fois réélu un recul à 64 ans couplé à une augmentation de la durée de cotisation. Le report à 65 ans est désormais la piste privilégiée, selon des responsables de la majorité qui ont participé mercredi soir à un dîner à l’Elysée. Mme Braun-Pivet n’y a pas participé, car elle fêtait son anniversaire en famille.

Avant elle, le haut-commissaire au plan, François Bayrou, a mis en garde dans Le JDD contre toute précipitation, jugeant nécessaire de prendre le temps de la pédagogie. Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont déjà promis une mobilisation sociale « déterminée » en cas de report de l’âge de départ.

« On a fait campagne pendant des semaines autour de l’âge de 65 ans, donc il ne serait pas étonnant qu’on rentre dans la mêlée avec un âge de 65 ans », a toutefois prévenu le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dimanche auprès de RTL-Le Figaro-LCI. Mais « nous sommes dans la concertation permanente », a-t-il précisé.

La première ministre, Elisabeth Borne, doit recevoir jusqu’en milieu de semaine prochaine les patrons des groupes parlementaires, avant de présenter les contours du projet de réforme jeudi, date confirmée par M. Véran.

Si aucune majorité ne se dégage début 2023 à l’Assemblée nationale en faveur de la réforme, le gouvernement pourra toujours recourir à l’arme constitutionnelle du 49.3 pour la faire passer sans vote. Mme Braun-Pivet s’est dite « convaincue qu’il y a un chemin, mais le chemin n’est pas trouvé à l’avance » pour éviter ce recours au 49.3 et parvenir à « une réforme consensuelle » : « c’est à ça que servent la concertation et le débat parlementaire ».

Source: lemonde.fr

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