Eric Ciotti, nouveau président de LR, posera ses « conditions » pour voter la réforme des retraites

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L’adoption de la réforme des retraites par le Parlement dépendra de la capacité de l’exécutif à recueillir le soutien d’une partie de l’opposition sur ce texte. Le nouveau président des Républicains (LR), Eric Ciotti, a averti, lundi 12 décembre, qu’il poserait des « conditions » pour voter cette réforme très contestée, que ses opposants se préparent à bloquer par tous les moyens, de la rue au Parlement.

« Si cette réforme permet de sauver le système, nous y contribuerons par nos amendements à l’Assemblée nationale, au Sénat », a déclaré sur RTL le député des Alpes-Maritimes, qui a « toujours défendu une augmentation de la durée de cotisation ou de l’âge de départ ». « Si ça va dans ce sens, nous serons naturellement soucieux de l’intérêt général, mais il est trop tôt aujourd’hui pour vous dire ce que sera notre vote », a-t-il ajouté, relevant qu’il fallait attendre de découvrir le contenu du texte.

« Il y a des conditions, il y a des marqueurs que nous poserons : sauver le système de retraite, réhabiliter les petites retraites au niveau du smic, prendre en compte la pénibilité, voir aussi ce qui se passe sur les régimes spéciaux », a détaillé celui qui a été élu dimanche président de LR avec 53,7 % des voix. Lundi, Emmanuel Macron a annoncé le report au 10 janvier de la présentation de la réforme, qui devait avoir lieu jeudi. Les annonces semblent courues d’avance, balisées par la promesse présidentielle de repousser l’âge légal de 62 à 64, voire 65 ans. Cette dernière borne tient la corde.

Sitôt proclamée l’élection d’Eric Ciotti à la tête du parti, plusieurs figures de LR ont claqué la porte, comme le maire de Metz, François Grosdidier, ou la patronne de la fédération de Haute-Garonne du parti, Laurence Arribagé. « Ceux qui partent, c’est un soubresaut. Je ne les retiendrai pas », a réagi le député des Alpes-Maritimes. « Ce que je veux (…), c’est faire revenir ceux qui ont été déçus, que nous avons déçus. »

« Il n’y aura jamais d’accord avec qui que ce soit », a-t-il également assuré, interrogé sur une éventuelle alliance avec Eric Zemmour. « Nous sommes un parti qui a une histoire très forte, qui a écrit les plus grandes pages de la Ve République et nous allons gagner dans l’indépendance et dans la clarté sur une ligne à droite », a-t-il ajouté, renouvelant son souhait de voir Laurent Wauquiez porter le flambeau de LR à la présidentielle de 2027.

Source: lemonde.fr

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