Vitamines et antioxydants, mais aussi minéraux et fibres : les fruits regorgent de bienfaits nutritionnels, à condition de ne pas en abuser et de respecter quelques précautions.
Les fruits regorgent de bienfaits nutritionnels,
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir – La Recherche n°907, daté septembre 2022.
Crus ou cuits, frais ou surgelés… Les fruits ont la part belle dans de nombreux régimes alimentaires, dont le méditerranéen, en raison de leurs apports en fibres, en vitamines et en antioxydants, bénéfiques pour la santé.
Le Programme national nutrition santé (PNNS) propose ainsi d’en mettre au menu deux portions de 80 à 100 g par jour, soit l’équivalent d’une pomme ou d’une poire, de deux petits fruits (abricots, etc.) ou de la moitié d’un gros (demi-mangue). Attention toutefois à ne pas en abuser en raison de leur teneur parfois élevée en sucres.
Les fruits sont un concentré de nutriments
Riches en eau et en divers minéraux (320 mg de potassium/100 g de banane, 15 mg de magnésium/100 g d’ananas, 23 mg de calcium/100 g de clémentines), les fruits regorgent de vitamines. En particulier la provitamine A, essentielle à une bonne vision et présente dans les fruits rouges, oranges ou jaunes (melon, pastèque, mangue, etc.). Mais aussi la vitamine C, qui favorise l’assimilation du fer et stimule les défenses immunitaires. Avec 228 mg pour 100 g, la goyave en est la plus riche, devant le cassis (181 mg/100 g), le kiwi (92,7 mg/100 g) et les agrumes (57 mg/100 g d’orange), selon la table nutritionnelle Ciqual. Ces deux vitamines ne sont pas les seules sources d’antioxydants : les fruits comme la fraise, le litchi, le raisin, l’abricot et la pomme sont une source importante de polyphénols.
Les privilégier bio
La concentration en antioxydants ainsi qu’en vitamines et en minéraux est plus importante dans la peau que dans la chair du fruit, aussi mieux vaut privilégier les fruits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée quand ils ne peuvent pas être épluchés. En effet, les fruits peuvent contenir des résidus de pesticides, comme l’atteste une enquête élaborée à partir de données de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : 89 % des cerises, 87,3 % des raisins, 83 % des nectarines et pêches ou encore 50,8 % des prunes et mirabelles issues de l’agriculture conventionnelle, vendues et consommées en France sont contaminées.