Elections départementales 2021 : Michèle Rubirola veut être candidate à Marseille

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« Je suis en réflexion avec moi-même. » Conseillère départementale sortante du 1er canton de Marseille, l’écologiste Michèle Rubirola, éphémère maire de la ville, ne souhaite pas encore donner un tour officiel à sa décision. Mais, en coulisses, elle affiche clairement sa volonté de se présenter aux élections départementales des 20 et 27 juin.

Alors que les partis de gauche et le « pôle écologiste », qui regroupe notamment Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et Cap Ecologie, négocient encore les contours d’une potentielle union pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur et pour les départementales dans les Bouches-du-Rhône, Mme Rubirola a fait savoir aux différents partenaires qu’elle était prête à repartir en campagne dans son canton du centre-ville de Marseille, remporté en 2015 en binôme avec le socialiste Benoît Payan. « Michèle Rubirola fait partie des personnes dont nous allons proposer la candidature, confirme Hélène Hardy, déléguée nationale aux élections chez EELV, qui pilote les négociations en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et la logique veut qu’elle se présente dans le canton dont elle est l’élue sortante, avec M. Payan. »

Devenue maire de Marseille en juin 2020 à la tête du Printemps marseillais, coalition de gauche, citoyenne et écologiste, Michèle Rubirola, 64 ans, avait quitté ses fonctions le 15 décembre, échangeant son poste avec celui de son premier adjoint, Benoît Payan. Cette décision avait provoqué un tremblement de terre dans la politique marseillaise et un raz-de-marée de réactions. De l’opposition, évoquant « un tour de passe-passe politique négocié à l’avance », mais aussi d’une partie des électeurs du Printemps marseillais, s’estimant lésés par un changement de rôle entre une élue, médecin, écologiste, présentée comme issue de la société civile, et un homme politique, cadre du Parti socialiste et revendiquant ce statut.

L’éphémère maire de Marseille avait alors justifié sa décision par des problèmes de santé, dont elle n’a pas souhaité donner les détails et qu’elle dit désormais « derrière elle ». « Ces épreuves ne m’empêchent pas de servir les Marseillais et les Marseillais, mais elles limitent l’énergie que je peux y consacrer. Etre maire à Marseille, c’est 300 % de son temps, j’en donne 150 % », expliquait-elle alors. Mme Rubirola avait également mis en avant l’ampleur de la tâche, et la « situation financière calamiteuse de la ville » qu’elle disait découvrir. « Il y a en médecine des spécialistes du temps long et il y a les urgentistes. C’est de ces seconds que nous avons besoin », assurait-elle, se rangeant dans la première catégorie.

Source: lemonde.fr

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