Valérie Pécresse votera pour Emmanuel Macron, pas Eric Ciotti

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Ils connaissaient la tendance, se doutaient que leur candidate, Valérie Pécresse, ne serait pas au second tour de scrutin présidentiel. Il n’empêche, le choc est rude dimanche 10 avril au soir pour les membres du parti Les Républicains (LR). La présidente de la région Ile-de-France n’a obtenu que 4,8 % des suffrages exprimés et termine à la 5e place, selon les estimations Ipsos & Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI/MCD
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Très vite après l’annonce des résultats, Valérie Pécresse a pris la parole. « Je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait », a indiqué la candidate LR. Et d’ajouter, « je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portées sur mon nom. Mais je demande aux électeurs et aux électrices qui m’ont honorée de leur confiance, de peser dans les jours qui viennent avec gravité, les conséquences potentiellement désastreuses pour notre pays et pour les générations futures de tout choix différent du mien qu’ils envisageraient pour le second tour. »

Une déclaration bien différente de celle du député Les Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Le finaliste malheureux de la primaire d’investiture LR à la présidentielle face à Valérie Pécresse a déclaré qu’il ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour du 24 avril, qui opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Il a précisé sur TF1 qu’« à titre personnel », il voterait « contre » le président sortant.

Dans la salle où étaient réunis quelques 200 militants venus assister à la débâcle. C’est un silence de mort qui a accueilli le résultat de leur championne. Un « oh » d’étonnement s’est tout de même fait entendre dans les rangs des présents.

Parmi les élus c’était aussi une ambiance funèbre. « Une catastrophe », pour Julien Aubert député du Vaucluse. « Une soirée difficile » pour Pierre-Henri Dumont, élu du Pas-de-Calais qui analyse la situation ainsi :  « Sur le fond on a rien dit de nouveau depuis dix ans. Sur la forme, il faut tourner la page de la génération Sarkozy ».

Pour la droite, il s’agit là de la troisième défaite d’affilée et de la deuxième absence du parti au second tour. Beaucoup, au sein de la formation, ont refusé d’imaginer ce scénario, redouté pendant cinq ans, tant ses conséquences devraient être terribles pour LR. Avant la débâcle sondagière de Valérie Pécresse ces dernières semaines, certains à droite avaient même pensé une qualification au second tour possible. Après sa désignation début décembre, la candidate avait bénéficié d’un moment de grâce où l’espoir semblait raisonnable. Peut-être pas celui d’une victoire, mais au moins la possibilité d’un score qui lui permette d’être au second tour et de renforcer une famille politique exsangue, déchirée par des divergences de vues sur à peu près tout, de la ligne au programme en passant par les valeurs.

Source: lemonde.fr

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