Nicolas Dupont-Aignan obtient 2,1 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle

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Pour sa troisième candidature à une élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a réuni 2,1 % des voix au premier tour, dimanche 10 avril. Le député de l’Essonne avait récolté 4,7 % en 2017 avant d’appeler à voter pour la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, au second tour, en échange du poste de premier ministre en cas de victoire de cette dernière. Il a, depuis, rompu son alliance avec le Rassemblement national.

En 2021, le parti de Nicolas Dupont-Aignan a connu une sévère hémorragie. Il reconnaissait du bout des lèvres « 25 départs ». En réalité, 134 de ses cadres ont rallié Marine Le Pen le 22 mars 2021, dont sa suppléante à l’Assemblée, sa vice-présidente, son directeur général, et nombre de responsables départementaux.

Se revendiquant du « gaullisme », Nicolas Dupont-Aignan défend une ligne souverainiste et eurosceptique. Membre du RPR (l’ancêtre du parti Les Républicains), il a été élu maire d’Yerres (Essonne) pour la première fois en 1995. Sur fond de désaccord avec Nicolas Sarkozy, il a fondé en 2008 son propre mouvement, Debout la République, avant d’obtenir 1,79 % des voix en 2012 lors de sa première candidature à la présidentielle. Il a rebaptisé son mouvement Debout la France (DLF) en 2014.

L’élu de l’Essonne entendait multiplier les référendums, sur l’Europe, l’immigration, l’école, la justice, la laïcité. Et même imposer un « référendum révocatoire ». En 2021, il a ardemment milité contre le passe sanitaire et le passe vaccinal, aux côtés de Florian Philippot, qui l’a rejoint, pour « la liberté vaccinale ».

En mars, M. Philippot a vanté l’existence d’un « accord » avec Debout la France en vue des élections législatives et a revendiqué un « enrichissement » du programme présidentiel de Nicolas Dupont-Aignan par la « tenue d’un référendum sur l’appartenance de la France à l’Union européenne ». Alors que Florian Philippot était favorable à la sortie de la France de l’Union européenne, Nicolas Dupont-Aignan souhaitait, lui, remplacer cette dernière, « destructrice de notre démocratie », par une « communauté des nations libres ». Les deux hommes proposaient également d’interdire tout confinement dans la Constitution.

Durant la campagne présidentielle, le député de 61 ans a tenté de susciter plusieurs polémiques pour attirer l’attention sur sa candidature, notamment en dénonçant une élection « truquée ». Il pointait du doigt une « certaine instrumentalisation du drame ukrainien », permettant, selon lui, d’éclipser la campagne présidentielle.

Source: lemonde.fr

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