Qu’est-ce que «La Véloscénie», cette voie cyclable entre Paris et le Mont-Saint-Michel ?

L'itinéraire mesure 450 km et traverse 3 régions.L’itinéraire mesure 450 kilomètres et traverse 3 régions. [© DR/ Joël Damase]

Avis aux amateurs de «vélo tourisme» : il existe une voie cyclable entre Paris et le Mont-Saint-Michel. «La Véloscénie», longue de 450 km, est née de l’ambition de «relier trois pôles touristiques» que sont Paris, Chartres et le Mont-Saint-Michel. Et pour convaincre le plus grand nombre de se lancer sur cette route, un guide vient de paraître aux éditions Glénat.

«Entre pistes aménagées, voies vertes, petites routes balisées et chemins forestiers, ce parcours vélo vous emmène au cœur de la vallée de Chevreuse, du Perche et du bocage normand», peut-on lire sur le site officiel, sur lequel il est possible d’imaginer un parcours à la carte via de nombreuses étapes possibles, à travers les parcs naturels régionaux de la Haute Vallée de Chevreuse, du Normandie-Maine et du Perche. Soit la traversée de 3 régions et 8 départements.

Un itinéraire cyclable accessible en famille – même si les vélos électriques sont fortement conseillés – qui permet de découvrir pas moins de 5 sites inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco : la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, les rives de Seine, le château de Versailles, la cathédrale de Chartres et enfin, le Mont-Saint-Michel. D’autres sites méritent le détour, dont plusieurs châteaux, cathédrales et abbayes, tels que les châteaux de Rambouillet, de Maintenon, de Frazé ou encore de Nogent-le-Rotrou.

Des rencontres insolites

A plus de 173 kilomètres de Paris, se trouvent par exemple les jardins de l’ancienne abbaye de Thiron-Gardais. Là, il est également possible de visiter un ancien pensionnat fondé en 1630 par un des fils naturels du roi Henri IV, le duc Henri de Bourbon-Verneuil, pour former les jeunes nobles. Un lieu devenu en 1776 l’un des 11 collèges royaux et militaires de Louis XVI. Définitivement fermé en 1793, le collège est revenu par héritage à un professeur passionné de botanique, André Guillaumin, qui y est resté jusqu’à sa mort en 1974.

Découverte étonnante, les lieux ont été rachetés et restaurés par le journaliste et animateur de l’émission Secrets d’Histoire, Stéphane Bern, qui s’est définitivement installé en famille sur le domaine. Si sa maison ne se visite pas, tout le reste du domaine est accessible, notamment un jardin d’un hectare restauré par le célèbre paysagiste Louis Benech – connu pour s’occuper des jardins de l’Elysée ou encore du château de Versailles – qui a planté plus de 1.600 espèces d’arbres et de fleurs.

Ravi de voir les «visiteurs à vélo» s’arrêter chez lui, Stéphane Bern assure que ces nouveaux visiteurs sont les bienvenus au collège royal et militaire de Thiron-Gardais, où il a créé un musée pour raconter l’histoire du lieu. Un «moyen de donner l’exemple», explique-t-il, alors qu’il est le premier à pousser les pouvoirs publics à prendre soin du patrimoine français et à en faire des lieux de culture ouverts à tous.

Un guide de voyage complet

Un bon exemple de pépites architecturales et historiques qu’il est possible de découvrir tout au long de cette voie cyclable. Paru récemment aux éditions Glénat, le guide officiel de La Véloscénie permet d’aller encore plus loin. S’il présente les différentes étapes, il a surtout été imaginé pour «s’échapper de cette « voie royale »» et proposer une dizaine de «boucles» afin de «plonger davantage encore dans les régions traversées».

Au programme donc : la découverte du château de Sceaux sur 6,6 kilomètresm, de la Vallée de Chevreuse sur 40 kilomètres ou encore la boucle d’Alençon aux Alpes mancelles sur 78 kilomètres. Au total, les 200 pages d’explications historiques et de conseils pratico-pratiques pour préparer son voyage ne sont pas de trop, pour partir serein et pas trop chargé. Habituée des grands espaces et passionnée de vélo, l’auteure de l’ouvrage Marie Paturel confirme d’ailleurs l’intérêt de ces boucles, qui permettent de sortir des sentiers battus.

Attention néanmoins, il ne s’agit pas d’une piste cyclable à proprement parler, puisqu’une partie de l’itinéraire est «en voierie partagée» – avec les voitures, tracteurs et dans une moindre mesure camions – alors que l’autre partie de l’itinéraire est «en site propre», avec voies vertes, pistes cyclables ou chemins de halage.

Mais pas d’inquiétude pour autant : toutes les routes partagées ont été choisies parce que «peu fréquentées», avec «moins de 1.000 passages par jour», promet Isabelle Mesnard, la présidente de La Véloscénie et de l’office de tourisme de Chartres Métropole.

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Source: cnews.fr
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