Anne Hidalgo obtient le score le plus bas de l’histoire du PS à l’élection présidentielle

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Le maigre espoir de faire oublier la débâcle de 2017 s’est vite évaporé pour la candidate socialiste. Avec 1,7 % des suffrages exprimés, selon les estimations Ipsos Sopra-Steria, Anne Hidalgo arrive 10e lors du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril, derrière notamment Fabien Roussel (2,4 %) et Jean Lassalle (3 %). Une défaite historique pour le Parti socialiste (PS) sous la Ve République, classant la candidate derrière les 6,38 % de Benoît Hamon en 2017 et les 5,01 % de Gaston Defferre en 1969.

« Je veux adresser, ce 10 avril 2022, un salut républicain aux électrices et électeurs qui m’ont apporté leur soutien. Je sais combien vous êtes déçus ce soir et nous tirerons, bien sûr, ensemble tous les bilans de manière objective », a déclaré la candidate à 20 h 02, devant ses soutiens et médias rassemblés au Poinçon à Paris (14e). Malgré la déception, aucun cri d’étonnement n’a retenti dans l’assistance de près d’une centaine de personnes à l’annonce du score de la candidate, et pour cause : ce mauvais score lui était prédit depuis plusieurs mois.

Alors qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront dans les urnes pour le second tour, Anne Hidalgo a appelé ses électeurs à faire battre « l’extrême droite aux portes du pouvoir » par un « vote de responsabilité », comme l’avait fait avant elle Lionel Jospin il y a vingt ans, et Benoît Hamon en 2017 : « Pour que la France ne bascule pas dans la haine de tous contre tous, je vous appelle avec gravité à voter le 24 avril prochain contre l’extrême droite de Marine Le Pen, en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron. »

La candidate a appelé les électeurs de gauche à soutenir les candidats socialistes lors des législatives, promettant : « Nous travaillerons ensuite au rassemblement de la gauche (…) qui n’a pas su s’unir quand il le fallait. » « Oui, nous serons là et je serai là », pour reconstruire la social-démocratie, a promis la candidate socialiste.

En ce soir de défaite, pour les soutiens d’Anne Hidalgo, la seule raison de cultiver un maigre contentement est de saluer la ténacité de leur candidate. Dans une campagne difficile pour elle de bout en bout, ils estiment qu’elle n’a « rien lâché », acceptant avec abnégation de porter sur son nom ce qui s’annonce comme le crépuscule du PS d’Epinay.

Déclarée candidate le 12 septembre 2021, l’édile de Paris avait été officiellement investie par le PS à la mi-octobre. Créditée alors de 4 % à 7 % dans les sondages, Anne Hidalgo n’a depuis jamais réussi à faire décoller sa campagne, malgré d’innombrables tentatives.

Source: lemonde.fr

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