Huit questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur la nourriture pendant les fêtes

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Huîtres, champagne, foie gras… Ces aliments que les Français aiment déguster pour Noël ou le Nouvel An sont aussi des sujets inépuisables de discussion durant les longs repas de réveillon. Nous avons listé quelques questions récurrentes autour des assiettes de fêtes.

Ce qui est mauvais, ce sont les acides gras saturés, contenus dans les graisses animales, l’huile de palme, et trans, présents dans les produits transformés… L’Agence américaine de réglementation des produits alimentaires et des médicaments (FDA) va d’ailleurs bannir d’ici 2018 les acides gras trans artificiels des produits alimentaires aux Etats-Unis.

Mais tous les médecins le disent : il ne faut pas supprimer le gras ; il faut en diversifier les sources (poissons, fruits secs, huile d’olive…) et le consommer avec modération. Les lipides ou corps gras des aliments sont essentiels au bon fonctionnement de notre organisme, pour fabriquer du bon cholestérol et limiter les risques de maladies cardio-vasculaires.

Les lipides sont classés en huit catégories, dont les célèbres acides gras (comme l’oméga 3) qu’on retrouve par exemple dans le saumon. Bio, ce dernier a toutefois révélé des taux d’intoxication au mercure et à l’arsenic plus forts que dans le saumon conventionnel… mais c’est une autre histoire.

Pendant les fêtes, la dose de sucre dépasse largement les recommandations : outre les chocolats, bûches, marrons glacés, on en absorbe dans de nombreux produits agro-industriels, et jusque dans la charcuterie.

La tolérance aux excès alimentaires varie d’un individu à l’autre mais, en général, la seule conséquence d’une overdose de sucre est d’avoir des problèmes digestifs. Nausées, lourdeurs d’estomac, reflux gastriques… rien de très agréable, mais les fonctions vitales ne seront pas engagées.

Par contre, si vous êtes diabétique, vous pouvez, en cas d’hyperglycémie, ne pas pouvoir faire redescendre le taux de sucre dans le sang. Le désordre métabolique causé peut alors causer des troubles de la conscience allant jusqu’au coma.

Avant d’arriver à ce stade, l’organisme essaiera d’éliminer le sucre en excès, ce qui se manifeste par une augmentation du besoin d’uriner. Cette hausse de la quantité d’urines entraînant une perte en eau, il y a un risque de déshydratation. Les « à-coups hyperglycémiques » sont aussi dangereux pour les artères : celles du cœur, des reins, des jambes et des yeux.

On pourrait appeler ça le « krach » du caviar : l’effondrement de l’Union soviétique (URSS), au début des années 1990, a créé un véritable tsunami sur le marché des précieux grains noirs. Les réseaux d’approvisionnement institutionnels ont été chamboulés, les populations de la mer Caspienne se sont ruées sur le filon. Le marché noir s’est intensifié et les prix ont chuté.

Le caviar a alors plongé jusqu’à… 700 francs le kilo, soit environ 100 euros. Aujourd’hui, il descend rarement à moins de 1 000 euros le kilo, voire le double dans les maisons prestigieuses.

La raison de ces écarts de prix : une surproduction, due à la généralisation de l’élevage (la Chine est ainsi devenue le premier producteur mondial). Ce qui est plutôt rassurant pour les réserves naturelles : l’exploitation forcenée des années 1990 avait conduit à l’assèchement de la ressource et à l’interdiction de toute commercialisation de caviar sauvage en 1998.

Les Français ne sont pas complètement insensibles, puisqu’ils sont 51 % à se déclarer favorables à l’interdiction du gavage des canards et oies, pour des raisons éthiques liées à la souffrance animale, selon un sondage Opinionway pour L214.

Mais, paradoxalement, une autre enquête CSA, réalisée pour le Cifog, interprofession du foie gras, assure que 93 % d’entre eux consomment régulièrement ce produit, qui reste étroitement associé aux fêtes.

Certes, le champagne est un fleuron de la culture œnologique française, protégé par une appellation d’origine contrôlée, qui est défendue vigoureusement par le Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC). Mais plusieurs maisons de champagne portent des noms à consonance germanique : Heidsieck, Mumm, Deutz, Krug ou Bollinger…

Plusieurs de ces noms sont ceux d’employés de domaines appartenant à des familles aristocratiques françaises qui estimaient qu’une activité mercantile était déshonorante : ces employés originaires d’Allemagne, notamment des chefs de cave, prêtaient leur nom pour indiquer la raison sociale de la société.

Autre explication : « Vendre du champagne dans la plupart des pays du monde restait encore au XIXe siècle une aventure difficile (…), la plupart des négociants utilisaient les services de commis voyageurs originaires d’Allemagne et ceux-ci jouèrent souvent un rôle déterminant dans l’expansion des maisons, quand ils n’en prirent pas la direction », explique le CIVC.

Il existe plusieurs tailles de flacons différentes, flacons dont les noms ont d’étranges consonances bibliques : jeroboam, réhoboam, salmanazar… Des noms de rois de la Perse ancienne, faisant référence ainsi aux rois mages et à leurs présents.

Certains ont réfléchi à la difficulté de les retenir et ont abouti à une formule mnémotechnique :

Soit la première syllabe des noms suivants : quart / demi / bouteille / magnum / jeroboam / réhoboam / mathusalem / salmanazar / balthazar / nabuchodonosor.

En réalité, cette phrase ne recoupe la totalité des tailles recensées par le Comité interprofessionnel du vin de champagne, et qui sont au nombre de 15.

Mélanger différents types d’alcool ne comporte pas de risque supplémentaire, sinon celui de consommer une quantité plus importante d’alcool pur, affirme le site Alcool Info Service. En revanche, combiner l’alcool à d’autres substances (drogues, médicaments, boissons énergisantes) peut engendrer des effets imprévisibles et dangereux.

Il n’y a qu’une seule substance qui, prise avec l’alcool, a des effets bénéfiques sur la santé : c’est la nourriture. Le type d’aliments ingérés joue aussi un rôle important. « Plus la nourriture est grasse, plus lent est le passage de l’alcool de l’estomac à l’intestin et plus long est le temps d’assimilation de l’alcool, diminuant ainsi l’alcoolémie d’un individu », explique le site québecois Educ’alcool. Attention, un repas trop riche en calories provoquera les troubles intestinaux décrits plus haut.

Question subsidiaire : que vaut l’adage « Blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc, tout fout le camp » ? Cette formule semble répondre à des considérations moins digestives que gustatives, détaille le Guide des vins Hachette : « La vivacité plus sensible des vins blancs dicte cet ordre de service. Il s’agit d’éviter un retour d’acidité en fin de repas. Un vin blanc, en particulier s’il est sec, apparaît alors d’une verdeur désagréable, surtout au dessert. »

Vous pouvez être l’heureux (se) découvreur (se) d’une perle de nacre en ouvrant une de vos huîtres. La perle est à l’origine un grain de sable qui s’est glissé dans la coquille dont l’intérieur est recouvert de nacre. L’huître recouvre peu à peu de ce matériau blanc le corps étranger qui, couche après couche, sera lentement transformé en perle fine.

Ces perles se vendent pour former des bijoux mais n’espérez pas devenir millionnaire : elles ne valent que quelques centaines d’euros au maximum. D’autant plus que les perles issues d’huîtres comestibles sont considérées de moins bonne qualité que celles produites par d’autres mollusques. La plupart des perles sur le marché sont dites de culture (insémination artificielle d’un nucléon pour produire une perle par huître).

Bonus : Faut-il manger plus quand il fait froid ? Les vitamines servent-elles à lutter contre les infections ? Un petit verre, ça réchauffe, non ? Retrouvez les questions (pas si) bêtes sur le froid et la nourriture.

Source: lemonde.fr

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