Coronavirus : 347 723 morts dans le monde, les contaminations en hausse en Amérique latine

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La pandémie due au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) a fait au moins 347 723 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles mardi 26 mai à 21 heures.

Plus de 5 541 590 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 2 191 200 sont aujourd’hui considérés comme guéris. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 98 584 morts. Viennent ensuite le Royaume-Uni, avec 37 048 morts pour 265 227 cas, l’Italie, avec 32 955 morts (230 555 cas), la France, avec 28 530 morts (182 722 cas), et l’Espagne, avec 27 117 morts (236 259 cas).

Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 81 décès pour 100 000 habitants, suivi par l’Espagne (58), le Royaume-Uni (55), l’Italie (55) et la France (44).

La Chine (sans les territoires de Hongkong et Macao) a officiellement dénombré 82 992 cas (7 nouveaux entre lundi et mardi), dont 4 634 décès (pas de nouveaux décès), et 78 277 guérisons.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, lundi, avoir suspendu « temporairement » les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution.

Cette décision prise samedi fait suite à la publication d’une étude la veille dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés, comme l’hydroxychloroquine, contre le Covid-19, a argué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Malgré cette suspension, le ministère de la santé brésilien a annoncé qu’il maintenait sa recommandation d’utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19. L’Algérie a également déclaré qu’elle ne renoncerait pas à l’utilisation controversée de la chloroquine, a fait savoir mardi un membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 dans le pays. « Nous avons traité des milliers de cas avec ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n’avons pas noté de réactions indésirables », a déclaré le docteur Mohamed Bekkat.

La pandémie accentue ses ravages en Amérique latine, son « nouvel épicentre », selon l’OMS. Le Chili a enregistré un nouveau record de contaminations, avec 4 895 nouvelles infections en vingt-quatre heures, dont un ministre du gouvernement du président Sebastian Piñera. Le pays de 18 millions d’habitants a enregistré 73 997 cas de Covid-19, dont 761 décès depuis l’apparition d’un premier cas, le 3 mars.

Dans le même temps, le président uruguayen, Luis Lacalle Pou, va renforcer les mesures sanitaires dans la ville de Rivera, située à la frontière avec le Brésil, où un nouveau foyer de Covid-19 a été détecté. « Nous avons reçu l’approbation du président brésilien pour appliquer le traité [d’action sanitaire binational] et dans les prochaines heures nous allons le mettre en pratique », a déclaré M. Lacalle Pou en conférence de presse. Les contrôles vont être renforcés afin de diminuer la circulation à destination et en provenance de la ville frontalière de Rivera (nord).

A contrario, nombre de pays assouplissent les mesures de confinement. A Montréal, épicentre de l’épidémie au Canada, le centre-ville a repris des couleurs lundi avec la réouverture des magasins de la célèbre rue Sainte-Catherine, après deux mois de confinement.

Fermées depuis neuf semaines, les boîtes de nuit islandaises se sont, elles, à nouveau électrisées. Les établissements doivent désormais fermer leurs portes au plus tard à 23 heures, tout comme les bars et les salles de jeux, qui rouvrent également.

Un tiers des 17 millions d’habitants de l’Equateur ont repris lundi progressivement leurs activités, a annoncé la ministre de l’intérieur, Maria Paula Romo.

Au Luxembourg, le gouvernement a annoncé pour cette semaine la réouverture des cafés et des restaurants, et l’autorisation des cérémonies religieuses.

L’Arabie saoudite va, elle, commencer cette semaine un assouplissement progressif des mesures, a rapporté mardi la presse officielle. Les déplacements entre régions seront autorisés, de même que la réouverture de certaines boutiques. Le pays a également annoncé une réouverture des mosquées pour le 31 mai, et mettra fin à toute forme de couvre-feu à partir du 21 juin, sauf dans la ville sainte de La Mecque.

Quant à la Syrie, elle a annoncé la levée, à partir de mardi, du couvre-feu. Damas a également autorisé à nouveau les déplacements entre les gouvernorats.

A Bethléem, en Cisjordanie occupée, une poignée de prêtres de confessions chrétiennes ont solennellement assisté à l’ouverture de la basilique de la Nativité, qui était fermée depuis le 5 mars.

En Hongrie, l’état d’urgence controversé adopté pour lutter contre le nouveau coronavirus devrait être levé le 20 juin, a indiqué, mardi, le gouvernement du premier ministre, Viktor Orban, accusé d’avoir profité de la pandémie pour renforcer son pouvoir.

Inversement, l’Allemagne a annoncé prolonger jusqu’au 29 juin ses règles de distanciation pour contenir l’épidémie, a annoncé mardi le gouvernement d’Angela Merkel.

Au Royaume-Uni, la polémique autour d’un conseiller du premier ministre Boris Johnson, Dominic Cummings, accusé d’avoir enfreint les règles de confinement, continue d’ébranler le gouvernement : un secrétaire d’Etat, mécontent du soutien obtenu par ce conseiller, a démissionné mardi.

Dans leur uniforme vert et blanc, les employés du système de santé espagnol ont manifesté lundi à 20 heures devant plusieurs hôpitaux de Madrid pour obtenir plus de moyens dans cette région. Infirmiers et médecins ont observé deux minutes de silence.

Notre objectif est que les gens prennent conscience « de notre situation en ce moment, de la précarité de nos emplois. Le Covid-19 n’a fait qu’accentuer une situation que nous subissions avant », a expliqué Silvia Garcia, infirmière dans un service de réanimation de l’hôpital Gregorio-Marañon où ils étaient quelques centaines à manifester. Les soignants, qui se disent épuisés, se plaignent principalement du manque d’effectifs et de matériel de protection.

Le président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, et son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, appellent mardi à une réouverture le plus vite possible des frontières entre pays européens. « La fermeture de la frontière franco-allemande a déjà de lourdes conséquences, qui vont bien au-delà de la région frontalière et pèsent notamment sur la perception des relations franco-allemandes », disent-ils, en plaidant pour « une action rapide ».

De son côté, l’Italie pousse aussi à une reprise coordonnée des déplacements en Europe le 15 juin, qui pourrait devenir le « D-Day » du tourisme, selon son ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio.

L’Espagne a quant à elle invité mardi ses partenaires de l’Union européenne à fixer des règles communes sur l’ouverture des frontières et le rétablissement de la liberté de circulation dans l’espace Schengen.

La France va mettre en place trois vols quotidiens vers Alger et un « pont maritime » avec le Maroc pour rapatrier ses ressortissants toujours bloqués par la pandémie de Covid-19, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères français. Seuls sept vols hebdomadaires relient actuellement Alger à Paris.

Les pays d’Afrique du Nord, destination prisée des touristes français et de nombreux binationaux, ont fermé leur espace aérien depuis la mi-mars. Des milliers de ressortissants français sont ainsi toujours bloqués, en dépit des vols spéciaux déjà affrétés.

Les droits des enfants à travers le monde sont « gravement affectés » par la crise due au nouveau coronavirus, qui augmente les risques de travail et de mariage forcés, a annoncé mardi KidsRights, une organisation non gouvernementale internationale sise à Amsterdam.

« Cette crise fait reculer des années de progrès réalisés en matière de bien-être des enfants », a déclaré dans un communiqué Marc Dulleart, fondateur et président de KidsRights. La fermeture des écoles a notamment rendu les jeunes « très vulnérables » au travail et au mariage des enfants, met en garde l’organisation. La pression sur les soins de santé a également mis fin à certains programmes de vaccination contre des maladies, telles que la polio et la rougeole, et « entraînera un pic de la mortalité infantile avec des centaines de milliers de décès supplémentaires », alerte KidsRights.

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Source: lemonde.fr

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