Anne Hidalgo, son baroud d’honneur à l’approche de l’élection présidentielle 2022

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L’ultime meeting de la campagne d’Anne Hidalgo avait lieu, dimanche 3 avril, au Cirque d’hiver de Paris. Métro Filles-du-Calvaire. Une dénomination qui a fait sourire certains socialistes : ceux qui ne croient plus du tout, et depuis longtemps, à la qualification de la maire de Paris pour le second tour de l’élection présidentielle. Ils y ont vu un clin d’œil, ironique et appuyé, du destin à l’égard d’une campagne pénible de bout en bout.

Au sein de l’équipe de la candidate socialiste, on sent, au contraire, depuis quelques jours, un frémissement chez les militants, qui pourrait aider Mme Hidalgo à s’extirper des profondeurs sondagières. Chez ses proches, on préfère aussi louer « sa capacité de résistance et de résilience », selon l’expression de Mathieu Klein, maire (Parti socialiste, PS) de Nancy et coordinateur de son programme présidentiel, présent dans les coulisses du meeting et qui l’a trouvée « très sereine, déterminée ». Il a réagi aux intentions de vote calamiteuses qui rendent illusoire une présence de la maire de Paris au second tour : « Elle mène le combat jusqu’au bout. D’autres, à sa place, auraient levé le pied. Pas elle. C’est une combattante. »

Le Cirque d’hiver était plein d’environ 2 400 partisans. Des têtes d’affiche socialistes avaient fait le déplacement. Comme Martine Aubry, la maire de Lille, l’ancien chef du gouvernement Bernard Cazeneuve, ou encore l’ancienne ministre de François Hollande Najat Vallaud-Belkacem. L’actrice-réalisatrice Valérie Donzelli a fait une courte déclaration avant que la candidate prenne la parole pour une heure de discours musclé.

Ce meeting était à la fois un baroud d’honneur, une tournée d’adieux et l’anticipation de son retour à l’Hôtel de ville. « Rien n’est joué tant que le vote n’a pas eu lieu ! Ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels et partiaux et leurs commentateurs zélés », a lancé la maire de la capitale, que certains ont trouvée, justement, trop parisienne dans la première partie de son allocution. Martine Aubry, elle, l’a trouvée « formidable ». « C’est grâce à elle si le socialisme existe encore. »

Anne Hidalgo a tenté, une dernière fois, de ramener au bercail socialiste les électeurs de gauche tentés par un Emmanuel Macron qui « ne vous calcule même pas. (…) Vous vous dites peut-être, pourquoi revenir vers une gauche qui, de toute manière, passerait son tour ? (…) Parce que Macron est de droite ! » Tout en mettant en garde le recours à un vote réputé utile en faveur de Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise : « Comment un candidat qui a théorisé la fin de la gauche, puis qui, dans les élections locales, a combattu tout le reste de la gauche, pourrait maintenant représenter un quelconque espoir pour la gauche ? »

Source: lemonde.fr

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