Le vélo à assistance électrique en pleine forme

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Le marché du vélo à assistance électrique est en pleine forme. En 2021, il s’en est vendu exactement 659 337 exemplaires en France, soit 28 % de plus que l’année précédente, selon les chiffres publiés le 5 avril par Union sport & cycles (USC), l’organisation professionnelle du secteur. En valeur, le marché atteint 1,3 milliard d’euros, soit une progression de 23 % en un an. Calculée depuis dix ans, la croissance du secteur est encore plus impressionnante. En 2011, il ne se vendait encore que 40 000 vélos à assistance électrique, soit environ 15 fois moins qu’en 2021.

Cette évolution résulte de l’engouement pour le vélo, constaté notamment depuis le début de la pandémie, en ville comme à la campagne, pour les déplacements quotidiens comme pour les loisirs. Après le premier confinement, au printemps 2020, l’Etat et les collectivités territoriales avaient encouragé l’usage de la bicyclette pour des raisons à la fois sanitaires, environnementales et économiques, et s’étaient engagés à financer des aménagements spécifiques.

« Nous sommes sur la bonne trajectoire », se réjouit Jérôme Valentin, vice-président de l’Union sport & cycle et président de l’entreprise Cycleurope France, qui assemble des vélos à Romilly-sur-Seine (Aube). Les ventes progressent encore, alors même que l’usage du vélo, selon les chiffres publiés par l’association d’élus Vélo & territoires, a stagné en 2021, après une forte hausse en 2020.

Ces dernières années, le marché a pourtant été bousculé, non seulement par une demande inédite, mais aussi par une conjoncture instable. « Nous avons connu tout au long de 2021 des difficultés d’approvisionnement en raison de la situation sanitaire ainsi que de la crise de l’énergie en Chine, et cela a ralenti la production de composants », concède M. Valentin. En outre, le secteur a subi « l’indisponibilité des conteneurs et la hausse des prix des transports », ajoute le chef d’entreprise. L’industrie du cycle, dont l’activité consiste principalement à assembler des vélos à partir de pièces détachées produites en Asie et en Europe, est fortement dépendante des échanges internationaux.

Les consommateurs ne délaissent pas pour autant les autres segments du marché du cycle. Les vélos de ville, non électriques, ainsi que les vélos tout chemin, se vendent mieux qu’en 2020, en volume comme en valeur. Il en va de même des pièces et accessoires, tels les sacoches de randonnée, casques ou vêtements de pluie. En revanche, les vélos pliants connaissent un revers de fortune avec une chute de 21 % en volume. Ces objets, conçus pour être emportés dans le train ou dans le métro, avaient pourtant gagné en popularité ces dernières années. « En réalité, à l’exception de certaines marques haut de gamme, l’usage des vélos pliants n’est pas si pratique », tranche M. Valentin.

Source: lemonde.fr

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