Le coronavirus en France : plus de 6 500 morts depuis le 1er mars

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Le dernier bilan de l’épidémie due au coronavirus est d’au moins 6 507 morts en France depuis le 1er mars, a annoncé Jérôme Salomon, directeur général de la santé, vendredi 3 avril. Ce chiffre est l’addition du nombre de décès en milieu hospitalier et des premiers chiffres, partiels, provenant des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Jeudi, Jérôme Salomon avait précisé qu’il fallait prendre ce dernier chiffre « avec beaucoup de précaution ». Le dispositif spécifique de recensement des décès dans les Ehpad, mis en place le 28 mars, « monte progressivement en charge » et « les données sont toujours en cours de consolidation », car « l’ensemble des établissements de type Ehpad n’a pas réalisé la totalité des remontées des cas et des décès », a-t-il déclaré. Vendredi soir, 3 000 établissements sur les 10 600 que compte le pays ont effectué des remontées.

C’est désormais officiel : la session 2020 du baccalauréat général, technologique et professionnel sera validée, pour ses 750 000 candidats, en contrôle continu complet – autrement dit sur la base des résultats obtenus lors des premiers trimestres de l’année, sans épreuve finale.

Seul l’oral de français est maintenu pour les élèves de première, a affirmé le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, qui a détaillé ces annonces lors d’une conférence de presse. Le contrôle continu concernera aussi les élèves de BEP, CAP et BTS, ainsi que les élèves de troisième qui passent le bac. Au total, donc, pour 2 millions d’élèves.

Alors que la France a commandé un milliard de masques à la Chine, le premier ministre a reconnu jeudi soir de « vraies difficultés » pour s’approvisionner actuellement, à cause de « la demande considérable qui vient vers la Chine des Etats-Unis, de l’ensemble de l’Europe, du monde entier en vérité, et à la capacité qu’a la Chine à conserver des masques pour elle, ce qui peut parfaitement s’entendre mais qui a un impact sur nous » :

Après des accusations formulées notamment par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, les Etats-Unis ont, par ailleurs, catégoriquement démenti avoir acheté à la Chine des masques destinés à la France. « Si ces comportements existent, ça s’explique sans doute par le fait qu’il y a une tension mondiale sur l’approvisionnement en matériel de protection », a expliqué la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, sans plus de détails.

Le gouvernement a annoncé que le confinement en vigueur depuis le 17 mars sera probablement prolongé au-delà du 15 avril. « Le déconfinement ne pourra intervenir que de façon progressive », a déclaré Edouard Philippe, en précisant que « nous sommes en train de réfléchir à plusieurs scenarii » avec « des experts de la santé, des logisticiens ».

Les vacances de Pâques, qui commencent officiellement vendredi pour la zone C (Ile-de-France et Occitanie) ne devront pas faire l’objet de départs en vacances. « Tous ceux qui seront en contravention se verront sanctionnés », a prévenu Edouard Philippe. Pour s’assurer que les Français concernés ne partent pas, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a renforcé les contrôles sur les grands axes routiers, mais aussi dans les aéroports et les gares.

« Ces contrôles se poursuivront cette nuit, samedi, dimanche et dans la nuit de samedi à dimanche, » a précisé le ministre lors d’un point presse en fin d’après-midi. Il a également expliqué avoir demandé aux préfets « de chaque département de prendre des arrêtés pour interdire ou limiter les locations de vacances ».

Le préfet de police de Paris s’est d’ailleurs excusé pour des propos faux, selon lesquels « ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté ». En milieu d’après-midi, il a pris la parole pour s’excuser à nouveau et affirmer qu’il « continuera à exercer [ses] responsabilités ».

En raison du danger de la saturation des hôpitaux, notamment dans le Grand-Est et en Ile-de-France, les évacuations se poursuivent vers les hôpitaux de régions moins touchées. Selon la direction générale de la santé, 439 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars et d’autres opérations vont suivre dans les jours qui viennent notamment grâce à l’aide de l’armée, qui mobilise cinq hélicoptères et deux avions de transport.

« Une stabilisation du nombre de personnes prises en charge en réanimation » est en cours, selon le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est, Christophe Lannelongue, qui voit une « lueur au bout du tunnel ». « Je pense qu’on va passer le pic, les conditions restent très dures dans la région (…), mais les indicateurs et modèles nous montrent qu’on approche du turning point [point de bascule] », a-t-il ajouté.

Plusieurs départements français fortement touchés par l’épidémie de Covid-2019 ont enregistré en mars une mortalité en forte hausse par rapport à la même période l’an dernier, selon des chiffres provisoires publiés vendredi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ces données montrent également une accélération des décès durant la semaine du 21 au 27 mars, alors que ces chiffres hebdomadaires étaient parus pour la première fois la semaine passée.

Sur la période du 1er au 23 mars, le nombre total de décès (toutes causes confondues) a bondi de 84 % dans le Haut-Rhin par rapport à la même période en 2019. La hausse est de 40 % en Corse-du-Sud et de 33 % dans les Vosges, détaille l’Insee.

Le nombre de détenus dans les prisons françaises a diminué de 6 266 personnes entre le 16 mars et le 1er avril, a fait savoir vendredi à l’AFP le ministère de la justice, qui a pris des mesures visant à désengorger les prisons afin d’éviter une propagation.

Au 1er avril, il y avait 66 309 détenus dans les 188 prisons françaises contre 72 575 le 16 mars, selon les chiffres de la Chancellerie. Cette baisse inédite est liée à la fois à une diminution de l’activité judiciaire, ce qui entraîne une réduction du nombre de nouveaux détenus, et à des libérations anticipées. Cette baisse inédite est liée à la fois à une diminution de l’activité judiciaire, ce qui entraîne une réduction du nombre de nouveaux détenus, et à des libérations anticipées.

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Source: lemonde.fr

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