Le chantier de Notre-Dame de Paris modélisé en 3D

L’éditeur de logiciel de conception 3D Autodesk vient de livrer un modèle dynamique de la cathédrale. Il sera mis à disposition, sur une plateforme en cloud, des acteurs du chantier de restauration.

BIM-Notre Dame de Paris

La maquette blanche de Notre-Dame de Paris réalisée par Autodesk.

Autodesk

Depuis l’incendie d’avril 2019 qui a en partie détruit Notre-Dame de Paris, c’était le chantier (numérique) avant le chantier (de restauration). Le 22 octobre 2020, l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame de Paris, nouait un accord de mécénat avec l’éditeur de logiciel Autodesk de conception 3D pour la création d’un outil de Building Information Modeling. Plus connu sous leur acronyme de BIM, où le M peut signifier modeling, model ou management, ces logiciels collaboratifs sont très utilisés en architecture et en construction. Ils consistent à partager quantité d’informations sur un chantier, avec, au cœur, une maquette numérique de l’édifice manipulable et observable sous toutes ces coutures.

C’est exactement ce que vient d’achever Autodesk, qui a travaillé avec Art Graphique et Patrimoine. Cette société spécialisée dans la modélisation 3D de site archéologique et patrimoniaux a été impliquée très tôt dans le projet de restauration de la cathédrale.

détruit Notre-Dame de Paris, c’était le chantier (numérique) avant le chantier (de restauration). Le 22 octobre 2020, l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame de Paris, nouait un accord de mécénat avec l’éditeur de logiciel de conception 3D Autodesk pour la création d’un outil de Building Information Modeling. Plus connu sous leur acronyme de BIM, où le M peut signifier modeling, model ou management, ces logiciels collaboratifs sont très utilisés en architecture et en construction. Ils consistent à partager quantité d’informations sur un chantier, avec, au cœur, une maquette numérique de l’édifice manipulable et observable sous toutes ses coutures.

C’est exactement ce que vient d’achever Autodesk, qui a travaillé avec Art Graphique et Patrimoine. Cette société spécialisée dans la modélisation 3D de site archéologique et patrimoniaux a été impliquée très tôt dans le projet de restauration de la cathédrale.

La collaboration de 250 entreprises

“L’accord avec l’établissement public prévoit un modèle numérique enrichi des abords proches de Notre Dame de Paris”, explique Emmanuel di Giacomo, responsable des écosystèmes BIM pour l’Europe chez Autodesk, qui a donné à Sciences et Avenir un aperçu du logiciel. La crypte, le presbytère, les jardins, les arbres, tout y est, notamment parce ce l’outil va servir à gérer la logistique du chantier. Deux autres usages ont été définis, la quantification des matériaux nécessaires et la collaboration entre les divers intervenants, soit potentiellement quelque 250 entreprises.

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Le modèle numérique de Notre-Dame de Paris et ses abords tel qu’il se présente dans le BIM. ©Autodesk

Celle-ci passe par une plateforme logicielle accessible en cloud computing, BIM360. Elle donnera accès à la maquette numérique de Notre-Dame, sur autorisation préalable de l’établissement public. De la même manière, chaque intervenant peut en théorie consulter mais aussi éditer le modèle (découper un mur, retirer ou ajouter un élément), mais tout dépendra des droits d’accès alloués aux uns et aux autres par l’Etablissement public.

La cathédrale sous toutes ses coutures

Pour le reste, il est possible de voir le bâtiment dans tous les sens, par en haut, en bas, de l’extérieur ou de l’intérieur, d’en découper une section, latérale ou longitudinale, d’étudier ses 186 voûtes. “On peut extraire tout type de vues en coupes mais on trouve aussi de la documentation 2D”, note Emmanuel di Giacomo en montrant des dessins 2D de la façade. Sans compter toutes les données chiffrées : cotes, dimensions, volumes, structure des matériaux, propriétés physiques, etc.

Le BIM pourrait dans le futur intégrer, en temps réel, les données issus de capteurs connectés qui seraient placés dans la cathédrale: détecteurs d’humidité, de températures, de consommation électrique, de dioxyde de carbone. Sur les plans seront ainsi matérialisés les zones de chaleur et de froid. Sur la base de ce modèle BIM des simulations ont été réalisées pour visualiser le passage du vent sur la cathédrale et ses effets. “On pourrait même simuler des comportements de panique de la foule pour étudier des stratégies d’évacuation”. Il y aura toutefois de grands absents dans ce BIM : les données de la charpente et du toit. A la demande de la maîtrise d’oeuvre, ces éléments seront refaits de manière traditionnelle.

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Source: Sciencesetavenir.fr
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