Un chinois vient de mourir de l’HantaVirus : quelle est cette maladie qui inquiète les internautes ?

Depuis ce lundi 23 mars, la toile s’affole en raison de rumeurs concernant l’apparition d’un nouveau virus en Chine. L’inquiétude des internautes se serait manifestée suite à une information partagée par un média chinois. Selon ce dernier, un homme serait mort dans un bus, suite à une contamination à “l’hantavirus”, une pathologie qui se transmet par des rongeurs, mais qui est également loin d’être un nouveau phénomène comme le relate la Dépêche.

Si un sentiment anxiogène sévit dans de nombreux pays en raison de la pandémie de coronavirus, certaines nouvelles ne manquent pas d’amplifier la peur des internautes. Dernièrement, c’est un tweet du média The Global Times qui a annoncé qu’un citoyen de nationalité chinoise, originaire de la province de Yunnan, aurait décédé subitement à bord d’un bus, des suites du hantavirus. Cette publication aurait été partagée plus de 15 000 fois.

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“Hantavirus”, un mot qui se multiplie sur les réseaux

De plus en plus populaire, le hashtag #hantavirus pullule sur les réseaux, mettant en avant des théories sur une nouvelle pandémie, à l’instar de celle que l’on connaît actuellement. Pourtant, si de nombreuses personnes ont pensé qu’il s’agissait d’un nouveau virus, il n’en est rien, comme le souligne la Dépêche.

En effet, le hantavirus serait bien connu des scientifiques et n’aurait aucun lien avec le Covid-19. Comme l’explique l’Express, ce type de virus existe depuis de nombreuses années et ne se transmet pas aisément entre humains. Il faudrait par ailleurs être “en contact direct avec l’urine, les excréments ou la salive d’un rongeur infecté”.

En outre, l’homme décédé à bord du bus aurait été le seul parmi tous les passagers à être testé positif.

Une peur sans fondement

“S’il vous plaît ne paniquez pas, à moins que vous n’ayez prévu de manger des rats”. Ce tweet de la scientifique suédoise, le Dr Sumaiya Shaikh, a été relayé par le New York Post, soulignant l’intérêt d’éviter l’affolement face aux informations publiées sur les réseaux. Selon le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies américain (CDC), la contamination à l’hantavirus est rare, bien que son taux de mortalité soit estimé à 38%, rapporte cette même source. Les cas de transmission inter-humaine seraient également très rares, “voire quasi-nuls” selon CNews.

L’hantavirus, ce qu’il faut savoir

Selon les explications du CDC sur son site, le passage de l’hantavirus à l’homme par le biais de rongeurs se manifesterait sur le continent américain sous forme de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH). Il s’agit d’une infection relativement sporadique, qui affecterait essentiellement des zones rurales, propices à fournir un habitat favorable aux rongeurs. Cette pathologie respiratoire est toutefois sévère lorsque la contamination se produit, pouvant parfois être mortelle.

En Europe et en Asie, les infections à hantavirus entraîneraient en revanche une fièvre hémorragique à syndrome rénal (FHSR). Il est d’ailleurs estimé qu’en France, ce type d’infection toucherait une centaine de personnes par an et se déclarerait aux alentours des forêts.

Voies de contamination et personnes à risque

Toujours selon le CDC, les voies de contamination à l’hantavirus impliquent:

– Une transmission aérienne, cela signifie que les rongeurs ont propagé le virus via leur urine, leurs excréments ou encore leur salive et qu’une personne a été en contact avec l’air fraîchement infecté par ces particules
– La morsure d’un rongeur infecté, bien que ce type de transmission soit rare souligne la CDC

Certains scientifiques pensent également qu’une contamination pourrait avoir lieu en touchant des surfaces infectées par les sécrétions d’un rongeur malade, puis en portant ses mains à son nez ou à sa bouche, ou encore en consommant des aliments contaminés par ces mêmes sécrétions.

Les personnes à risque seraient celles :

– Vivant ou travaillant dans un lieu rural ou à proximité d’un habitat propice aux rongeurs (forêt, ferme, champ etc)
– Pratiquant des activités en forêt ou manipulant du bois
– En contact direct ou indirect avec des rongeurs
– Chargées de rénovations dans des lieux anciens et poussiéreux ou de nettoyer des locaux qui sont restés inoccupés pendant longtemps

Enfin, la CDC précise que les cas de transmission inter-humaine sont extrêmement rares, en soulignant qu’aucun cas n’a été recensé aux Etats-Unis. Il en serait de même pour le continent eurasiatique. Au Chili et en Argentine toutefois, quelques cas auraient été identifiés.

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Source: santeplusmag.com
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