Téléchargement illégal : comment les pirates abreuvent les réseaux des dernières nouveautés

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En 2020, entre confinement et limitations des sorties en salles de cinéma, les internautes se sont rués, sans doute comme jamais, sur le visionnage de films et de séries en ligne. L’émergence des plates-formes de SVoD (subscription video on demand, vidéo à la demande par abonnement) a révolutionné la consommation de telles œuvres audiovisuelles, permettant d’accéder à un catalogue toujours plus grand de films et séries depuis de nombreux supports (télés connectées, ordinateurs, smartphones…).

Cette offre vidéo est encore fractionnée entre différents services payants (Netflix, OCS, MyCanal, Prime Video, Apple TV, Disney+…), ce qui peut pousser de nombreux internautes ne souhaitant pas s’abonner à trop de services à la fois à se tourner vers des sites illégaux réunissant gratuitement, au même endroit, l’ensemble des productions.

Malgré la lutte des autorités du monde entier contre les copies illégales de vidéos, il suffit de connaître les bonnes adresses (souvent mises à jour car les blocages et déréférencements des sites sont fréquents) pour, d’un simple clic, visionner en streaming ou télécharger sur son disque dur la dernière série à la mode, parfois tout juste sortie, sans débourser un centime. Les plus débrouillards privilégient d’autres réseaux pirates, notamment le téléchargement via le protocole peer to peer (P2P) et les fichiers « torrent », qui offrent un choix encore plus vaste, téléchargeable à grande vitesse.

Mais comment tous ces films et séries se retrouvent-ils sur ces plates-formes illégales, dans certains cas avant même la date de sortie officielle ? Le démantèlement du réseau Sparks, annoncé le 26 août dernier par la justice américaine, et qui s’est accompagné de plusieurs arrestations et perquisitions à Chypre, en Norvège ou encore aux Etats-Unis, permet d’éclairer un aspect peu connu de cet univers : celui où quelques individus, motivés par la reconnaissance de leurs pairs ou l’appât du gain, se chargent nuit et jour d’alimenter en contenus les plates-formes illégales.

Le cas de Sparks, une team (« équipe ») considérée comme l’un des acteurs-clés du monde du téléchargement illégal, et dont le démantèlement a permis de lever le voile sur une partie de son fonctionnement, est particulièrement éclairant. C’est à ce groupe, formé par une poignée de personnes disséminées dans plusieurs pays, que l’on doit la mise en ligne, entre 2011 et 2020, d’un nombre important de films à succès sur des sites de téléchargement ou de streaming (1917, Avengers : Endgame, Toy Story 4, La La Land, The Revenant…).

Source: lemonde.fr

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