Sclérose en plaques : La découverte d’un lien avec le virus d’Epstein-Barr, un espoir pour mieux combattre la maladie

Un appareil pour IRM à Marseille
Un appareil pour IRM à Marseille — P.Magnien / 20 Minutes

Un espoir en amont de la journée dédiée à cette maladie, lundi prochain. La découverte récente d’un lien entre la sclérose en plaques et le virus d’Epstein-Barr laisse penser qu’une meilleure riposte est possible à terme, soulignent les spécialistes. Les traitements, qui visent à bloquer l’inflammation, ont « beaucoup avancé ces dix dernières années », et le suivi des patients est « plus individualisé », dit à l’AFP le neurologue Jean Pelletier, de la Fondation Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques).

Il estime que de nouvelles avancées pourraient naître d’une découverte particulièrement importante, réalisée en janvier par des chercheurs américains : le virus d’Epstein-Barr est nécessaire au développement de la sclérose en plaques, même si toutes les personnes infectées ne développent pas la maladie.

Environ 110.000 personnes touchées en France

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Elle provoque un dérèglement du système immunitaire, qui s’attaque à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses. Le plus souvent, elle provoque des poussées inflammatoires entrecoupées par des phases d’accalmie.

La maladie est très variable d’un patient à l’autre mais peut aboutir à des séquelles, et est l’une des causes fréquentes de handicap chez les jeunes adultes. On estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde (environ 110.000 personnes en France). Les enfants et adolescents restent une minorité des cas, mais la maladie peut avoir démarré bien avant de pouvoir être diagnostiquée.

Un vaccin comme solution ?

La découverte d’un lien avec le virus d’Epstein-Barr, qui touche 95 % des adultes et est à l’origine d’autres maladies comme la mononucléose, suggère que la plupart des cas de sclérose en plaques pourraient être empêchés en stoppant l’infection à ce pathogène. Outre « une meilleure compréhension de ce qui peut entrer en jeu dans cette maladie multifactorielle », l’étude fait « supputer qu’on pourrait empêcher la sclérose en plaques de se déclarer si l’on vaccinait les enfants contre le virus d’Epstein-Barr, sachant que l’on ne dispose pas pour l’instant d’un vaccin », selon le Pr Pelletier.

« Ce fameux virus d’Epstein-Barr, une fois contracté, il est caché dans notre organisme dans les lymphocytes B, eux-mêmes impliqués dans la réaction inflammatoire liée à la sclérose en plaques. Cela pourrait expliquer en particulier que certains traitements ciblant les lymphocytes B, des anticorps monoclonaux, ont une efficacité extrêmement importante contre la sclérose en plaques », a-t-il avancé.

Source: 20minutes.fr
laissez un commentaire