Pour fuir le coronavirus et l’anxiété, ces Hongkongais se mettent à la randonnée

INTERNATIONAL – Soucieux d’échapper au climat d’anxiété provoqué par l’épidémie de coronavirus, de nombreux Hongkongais fuient l’étouffante jungle urbaine pour aller randonner en pleine nature, dans les parcs couvrant une grande partie du territoire entre mer et collines escarpées.

Hong Kong, territoire chinois semi-autonome et grande place financière asiatique, est connu pour sa forte densité urbaine, ses avenues bordées de gratte-ciel et ses hautes tours résidentielles aux minuscules appartements.
Un environnement oppressant par ces temps d’épidémie, où les autorités sanitaires encouragent à porter un masque et à éviter les foules, alors que de nombreux lieux publics, musées et structures sportives, sont fermés.

Mais seul un quart de la surface totale du territoire de Hong Kong est bâti. Le reste est constitué de montagnes et de parcs naturels qui offrent de vastes possibilités de randonnées et d’activités de plein air.

Du coup, les Hongkongais se pressent ces dernières semaines sur les nombreux sentiers qui sillonnent les parcs naturels protégés du territoire, heureux de pouvoir décompresser et d’échapper à la ville… dans une solitude relative.

Une file de marcheurs s’égrenait ainsi samedi 29 février sur le chemin rocailleux et abrupt qui s’élance vers le sommet du High Junk Peak, une colline culminant à près de 350 mètres au-dessus des eaux turquoise de Clear Water Bay, une baie aux plages édéniques, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Une nouvelle activité qui n’est pas sans conséquence

“J’étais restée à la maison bien trop longtemps! La randonnée, c’est respirer enfin une bouffée d’air frais, se sentir plus à l’aise, apprécier la brise (venue de la mer) et le panorama”, s’enthousiasme Sadie Lam, une marcheuse de 26 ans croisée par l’AFP.

De longues files de visiteurs serpentent désormais chaque week-end sur les sites de randonnées les plus accessibles, et les plus populaires, notamment le chemin du Dragon’s Back, sur l’île de Hong Kong, et la colline emblématique du Lion Rock, qui domine la péninsule de Kowloon, sur la partie continentale du territoire.

Ce succès a son revers: les randonneurs laissent derrière eux en pleine nature un volume croissant de déchets, y compris de masques chirurgicaux usagés et de lingettes désinfectantes, dénonce l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, qui a lancé un appel à “randonner sans laisser de traces”.

La propagation du nouveau coronavirus a conduit Hong Kong à fermer début février une grande partie de ses points de passage avec la Chine continentale, avant d’imposer une quarantaine à tous les visiteurs venant du reste du pays. 
Le territoire n’a enregistré jusqu’à présent que 101 cas de contamination au virus, dont deux mortels.

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Source: huffingtonpost.fr

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