Pluie d’escargots, tranches poétiques et « slow life » : une semaine dans nos vies confinées

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La confirmation par Edouard Philippe du déconfinement le 11 mai a-t-elle brisé le bocal dans lequel notre live, ainsi illustré, se trouvait reclus ? Pas sûr, tant les incertitudes ont rongé nos lecteurs avant l’annonce du premier ministre jeudi 7 mai, conclusion d’une semaine dans « Nos vies confinées ». Des parents ont ainsi fait part lundi de leur désarroi quant au choix ou non de remettre leurs enfants à l’école. Et c’est maman fâchée et au bord du… qui résumait le mieux le sentiment ambiant :

Le lendemain, la question « Qu’est-ce que la culture vous a apporté pendant le confinement ? » semble avoir inspiré. Quand les admirateurs d’Orwell ont (re)lu 1984, le chef-d’œuvre dystopique de l’écrivain britannique, d’autres ont profité de ce temps suspendu et angoissant pour faire ce qu’ils n’avaient jamais fait : lire un roman en un jour.

Pénélope, elle, se souvient que l’Odyssée est « le mythe fondateur » de son histoire d’amour avec son compagnon, rencontré dans un Lavomatic. Seize ans plus tard, son Ulysse n’avait toujours pas franchi les 80 premières pages de l’œuvre d’Homère. Tu parles d’un beau voyage… Pour Mireille, l’art et la culture se sont révélées, dans le vide du confinement, des bouées de sauvetage. Et le live « Nos vies confinées » n’y serait pas tout à fait étranger selon la septuagénaire.

« Fais de ta vie un rêve. » Difficile, en temps de confinement, de faire sienne l’injonction de Saint-Exupéry. Nos lecteurs ont alors confessé leurs songes les plus terre à terre : boire un verre avec des amis, serrer des mains, faire des bises ou une simple promenade en forêt… Rêves d’une confondante banalité (retourner au travail, reprendre le métro, etc.) ou rêves torturés, voire cauchemars, comme celui de Caracol, assaillie par une pluie d’escargots infectés. Infirmieeeeers !! Même le slameur Grand Corps malade fait des rêves étranges en ce moment.

Jeudi, nous convoquions à la barre de « Nos vies confinées » les accrocs de l’assignation à domicile. « Le confinement, moi j’adhère ! », nous a dit tout net Davidoux. Il n’était pas le seul tant les convertis à la slow life et les adeptes d’une nature retrouvée se sont révélés ces dernières semaines. Au point que certains songeaient (eh oui ! la période est propice au rêve), tel Jeveuxpasrentrer, à changer de vie une fois déconfiné.

Les procureurs de tout poil ne s’en sont pas laissé compter. Pour Nifa, « toutes ces réactions béates à propos du confinement » la poussaient à se demander si les gens n’étaient pas devenus à ce point « déshumanisés ». Martina, elle, s’indignait de l’égoïsme de certains qu’elle opposait au dévouement des soignants. Alors Max 44880 a surgi, et a mis tout le monde d’accord :

Il est décerné à Snif, qui s’inquiétait déjà de ne plus retrouver notre live sur « Nos vies confinées » lundi 11 mai. Que Snif sèche ses larmes, nous reviendrons bien lundi, sous un autre sobriquet. « Nos vies déconfinées », suggérait alors en toute simplicité Thierry MT. La boîte à idées est lancée.

Mention spéciale également à Elise, impatiente de découvrir notre « nouvelle formule », et dont le message nous est allé droit au cœur :

Vous prendrez bien une petite tranche poétique ? nous propose Sophie, qui s’est amusée à composer de la prose en piochant quelques livres dans sa bibliothèque. On vous laisse essayer, l’exercice est très stimulant. Exemple :

Ce courriel de Pauline qui nous partage cette vidéo réalisée par des copains, qui ont imaginé une chanson de confinement avec leurs enfants. Un rythme entraînant, des lyrics chantées par des mômes complices, une chorégraphie soignée… : On s’attend en chantant, le tube du confinement !

Rendez-vous lundi, à 10 heures, dans notre prochain « live » sur la vie confinée.

Source: lemonde.fr

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