« On n’arrête pas » : les travailleurs de l’ombre de l’AP-HP sont « à fond » pour livrer le matériel aux hôpitaux

En temps normal, il s’agit de l’imprimerie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Mais avec la crise santitaire, il a fallu trouver un entrepôt assez grand et depuis deux mois, le site de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, est devenu la plate-forme logistique de l’AP-HP. C’est là que sont réceptionnées toutes les commandes de masques, de gants et de blouses pour les personnels soignants qui luttent contre le Covid-19« On peut voir qu’il y en a partout, aux quatre coins du magasin », décrit Jean-Luc Paume qui gère l’arrivée du matériel et sa redistribution dans les hôpitaux de la région. 

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Un travail non-stop

Un matériel stocké là où il y a de la place. « Faut que ça parte aujourd’hui, sinon ils ne peuvent plus tourner, toutes les allées vont être prises, explique Jean-Luc Paume. J’ai 19 respirateurs, ils partiront à l’hôpital Henri-Mondor. On a aussi une partie de masques en transit qui sont stockés et on a également des solutions hydroalcooliques de côté. » Tout ce matériel va alimenter les 39 hôpitaux d’Île-de-France.

Le matériel doit partir dans les hôpitaux où ils en ont besoin. On a du personnel soignant en tension.Jean-Luc Paume, AP-HPà franceinfo

Dans cette plate-forme logistique, ces travailleurs de l’ombre permettent au système de santé de tourner. « On ne peut pas se permettre de garder un week-end des blouses alors que toutes les infirmières en ont besoin. D’ailleurs, les dernières sont arrivées vendredi soir à 23 heures, et il fallait les dispatcher aussitôt », raconte Jean-Luc Paume. Un travail non-stop, confirme Bruno qui s’occupe de la manutention : « On n’arrête pas, on est à fond. C’est 7h du matin jusqu’à 17h le soir. Bon, c’est exceptionnel, mais faut faire du mieux qu’on peut. »

« On ne parle jamais de nous »

Dans les hôpitaux, cela va mieux. Après une période de tension sur les approvisionnements, les stocks commencent à se reconstituer. « Je sais que les magasins des hôpitaux sont quand même bien pleins, affirme Jean-Luc Paume, Tant mieux, ça veut dire qu’il y a ce qu’il faut dans les établissements. »

Arrive alors Gilles et son camion; Il revient d’une livraison. « Je recharge pour repartir et à nouveau re-livrer dans les hôpitaux », explique-t-il. Il fait partie, dit-il, de ces maillons invisibles, mais essentiels de la chaîne : « On parle de qui, à l’heure actuelle, dans les médias ? Médecins, infirmières, aides-soignants… On ne parle jamais de nous. »

On n’existe pas alors qu’on contribue au bon fonctionnement de l’hôpital. Pas plus, pas moins que les autres.Gilles, livreur à l’AP-HPà franceinfo

Une pause repas rapide et Gilles remonte dans son camion. Il va livrer six nouveaux hôpitaux. 

AP-HP : la logistique – Ecoutez le reportage de Solenne Le Hen
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Source: francetvinfo.fr
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