Mariés, fauchés, friendzonés… Les vacances avec un plan Tinder, « ça passe ou ça casse »

Moment de love ou supplice interminable, les vacances avec une rencontre d'application ne se passent pas pareil pour tout le monde.
Moment de love ou supplice interminable, les vacances avec une rencontre d’application ne se passent pas pareil pour tout le monde. — Canva / Montage 20 Minutes
  • La rédaction de 20 Minutes vous accompagne durant l’été. Parce que cette période est souvent celle du grand n’importe quoi côté cœur et côté cul, le « club des 4 » à votre service vous donne quelques « hot stuff » pour passer deux mois « tchatchatcha », tous les lundis soir à 19h30. Alors si vous ne savez pas de quoi parler à l’heure de l’apéro, on est là et, dans l’oreillette, on vous parle nudes, vacances Tinder, peau et sable chaud.
  • Dans ce huitième épisode de notre série « Et plus si affinités », on vous parle de ces aventuriers de l’amour qui n’ont pas hésité à partir en vacances avec une personne tout juste rencontrée sur une appli.
  • Entre le coup de tête qui vire à l’happy end de film hollywoodien et les vacances du love qui part en règlement de comptes (bancaire), tous n’ont pas vécu le même périple.

Coup de tête, mais coup bête ? Ou idée de génie pour un partenaire à vie ? Parce qu’on aime les grandes histoires d’amour aux débuts improbables​ (et que les gros fails c’est rigolo aussi), nous avons demandé à nos lecteurs de nous raconter ce jour où ils ont décidé de partir en vacances avec une personne tout juste datée sur une application de rencontres. Voici les histoires d’Emma, Maximilien, Antoine et Vivian.

La décision

Maximilien ne voyait que pour la troisième fois cette fille rencontrée sur l’application Fruitz quand ils ont « décidé sur un coup de tête de partir dans le Sud », dans la maison familiale, « en voiture et au milieu de la nuit ». « On avait eu un bon feeling et les fois d’avant, tout s’était bien passé », explique-t-il simplement. Même petite folie pour Vivian, qui comptabilisait seulement trois dates « surtout basées sur le cul » avec un homme rencontré sur Grindr et tout juste séparé de son ex-copine. « Il avait prévu une semaine en Crête avec elle, mais y allait donc seul. Un soir, il a lancé comme ça en rigolant : t’as qu’à partir avec moi. J’ai pas dit non. La blague est devenue réalité », se rappelle Vivian, qui s’est dit à l’époque qu’il n’avait « rien à perdre ».

Emma elle, a mis un peu plus de temps à accepter la proposition de voyage de ce garçon qu’elle n’avait vu que deux fois : elle n’aime pas les choses précipitées et n’a pas le budget pour 500 euros de billets d’avion. Mais l’« excellente impression physiquement ainsi que son attitude charmante et prévenante », et le fait qu’il finance les billets la font finalement céder. Si d’un point de vue extérieur, nos trois protagonistes semblent avoir pris une décision un peu irréfléchie, ça ne l’est pas forcément, pour Hanna Anthony, autrice du roman dédiés aux applis de rencontres, Factice : « Il y a un âge ou un moment où on n’a pas envie d’attendre six mois pour savoir si ça marche ou se rendre compte que l’on n’est pas compatible. »

En revanche, quand Antoine décide de partir en Croatie avec cette Canadienne rencontrée sur  l’appli Hinge deux mois et demi plus tôt, c’est pour clore cette histoire : « Son visa de tourisme expirait, elle devait rentrer chez elle, mais on avait aimé nos dates à Paris, alors on a décidé de partir en dehors de l’espace Shengen. C’était un peu la dernière partie avant la fin de notre relation. » L’homme reconnaît que ce n’est pas rationnel, mais voit ça comme une aventure épicurienne, loin des relations pleine d’investissements dans lesquelles il s’est plongé jusqu’à présent.

Le voyage

Et en vacances, on voit assez vite si ça matche vraiment. Plus de filtre Instagram, ni de petite part de mystère, c’est direct haleine du matin, option toilettes mal isolées à l’intérieur de la chambre d’hôtel. « C’est un bon moyen de se rendre compte si on a envie des mêmes choses, si l’on va dans la même direction. On découvre le vrai caractère de l’autre : est-ce qu’il est débrouillard, moteur, est capable de trouver des solutions dans une situation galère », analyse Hanna Anthony. Antoine découvre ainsi tous les visages de sa Canadienne « quand elle a faim, pas assez dormi, ou en lendemain de soirée ». « Et tu parles tout le temps aussi, c’est comme ça qu’on en est venu à avoir un débat sur le voile et la burqa », détaille-t-il. Une improbable discussion qui s’est noyée au milieu d’un voyage de fêtes, de rencontres et de plage, durant lequel tout s’est finalement très bien passé.

Après quelques jours parfaits, le prétendant d’Emma dévoile, lui, une nouvelle facette de sa personnalité : « Si prévenant au départ, il est devenu un observateur qui me jaugeait du haut de son perchoir. » Comme s’il manquait un peu de sel à cette histoire qui tourne au vinaigre, monsieur reproche à madame de ne pas assez mettre la main au porte-monnaie. « Ah c’est sûr que je ne m’attendais pas à ce qu’il mène autant « la grande vie ». J’ai compris qu’on ne venait pas du même monde, et que nous n’avions aucune valeur identique », peste Emma qui à ce moment du séjour aurait bien avancé son avion de retour.

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Côté Maximilien, c’est tout le contraire. L’escapade nocturne se passe bien et les deux tourtereaux passe une semaine dans le Var à apprendre à se connaître. L’amoureuse « manque même sa rentrée à cause de ça ». Et en Crête, c’est la grosse surprise pour Vivian : « On s’était dit qu’on ne partait pas en couple, mais plus entre potes. Finalement, on a passé toutes les nuits ensemble, une complicité s’est créée. Je me suis marré comme rarement. »

Le mot de la fin (ou du commencement)

Sans grande surprise, Emma n’a pas donné suite à l’histoire avec ce jeune homme à la « grande vie ». « Avec du recul, ça a été une bonne façon de voir ce qui se cachait sous la surface », analyse celle qui aujourd’hui vit une relation « bien plus équilibrée » avec un autre homme. Maximilien lui, est remonté du Sud, mais n’est pas redescendu de son petit nuage puisqu’avec sa copine, ils ne se sont plus quittés depuis ces vacances : « on a passé l’année ensemble, on a rencontré les parents et la famille de l’un et l’autre, et elle emménage chez moi dans quelques semaines. »

Antoine a, comme prévu, laissé rentrer sa Canadienne, avec qui il est resté en contact. « C’étaient des au revoir tristes, mais je ne regrette rien », assure-t-il tout en reconnaissant en rigolant que ce n’était pas vraiment « un investissement intelligent, mais plutôt à fonds perdus ». Pour ce qui est du bon investissement, la palme revient plutôt à Vivian. « C’était un premier test inattendu, on a un peu sauté des étapes, mais finalement on les a rattrapées après », assure le jeune homme, toujours en couple avec son amour d’été : « C’était en 2016 et on s’est marié mi-juillet et on a un projet bébé en GPA. »

La morale de cet article, c’est que partir avec une personne fraîchement rencontrée sur une appli, c’est un grand saut dans l’inconnu qui finit sur un bel atterrissage ou un bon crash qui fait mal… mais qui au moins fixe pour la suite à donner à l’histoire. « Il faut accepter le fait que soit ça passe, soit ça casse. Parfois, si on a trop d’attentes, cela peut être déceptif », conclut Hanna Anthony. L’experte conseille également de partir avant tout « pour soi, afin de passer un bon moment avec ou sans la personne ». De notre côté, on vous conseille de prendre des réservations annulables. Les grands sauts, c’est bien, avec un parachute, c’est quand même mieux.

Source: 20minutes.fr
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