Maltraitance animale : le dresseur de tigres Mario Masson condamné pour mauvais traitements

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Le tribunal correctionnel de Beauvais a condamné lundi 28 novembre le dresseur de tigres Mario Masson à une amende de 5 000 euros et à la confiscation de ses dix félins pour mauvais traitements, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet. Il est également interdit d’élevage et de présentation d’animaux au public pendant deux ans.

L’ancien circassien devra aussi verser 120 000 euros à l’association d’accueil Tonga Terre, pour la prise en charge des félins dans un refuge spécial dans la Loire, depuis leur saisie fin 2020. Il devra également verser plus de 127 000 euros aux parties civiles, selon les avocats de deux d’entre elles, les associations de défense des animaux One Voice et Stéphane Lamart.

A l’issue de son procès, qui a débuté fin septembre, M. Masson a par ailleurs été reconnu coupable d’infractions multiples au code du travail, de fraudes aux allocations et de dissimulation de revenus. Le tribunal a décidé de la confiscation des sommes saisies sur ses comptes d’un montant de 61 000 euros. Son avocat, Olivier Roquain, a fait savoir à l’AFP attendre de discuter avec son client pour le lancement d’une possible procédure en appel.

Les dix tigres de M. Masson avaient été saisis fin 2020 à Blacourt, près de Beauvais (Oise) dans le cadre d’une enquête du parquet ouverte après une plainte de l’association One Voice pour « des faits de maltraitance animale ». Elle avait été confiée à l’Office français de la biodiversité. L’association avait en outre surveillé et filmé les félins pendant plusieurs mois, révélant l’affaire dans une série de vidéos mises en ligne.

« C’est la première fois qu’un dresseur de cirque est condamné pour mauvais traitements », s’est félicité Muriel Arnal, présidente de One Voice, auprès de l’AFP. « Ces tigres ne connaissaient que le camion dans lequel ils vivaient, enfermés dans des espaces de 2 mètres carrés entre des barreaux, et sans eau », a-t-elle mis en avant, pointant une « promiscuité effroyable pour eux ».

« On ne peut que se satisfaire de cette décision qui vient reconnaître le mal-être subi par ces tigres », a réagi Patrice Grillon, qui représentait l’Association Stéphane Lamart.

Source: lemonde.fr

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