Lyon : Chez Ocellus Games, le studio de création des jeux vidéo qui vous rendront accro

Tiphaine, employée à Ocellus, peaufine le design d'un jeu.
Tiphaine, employée à Ocellus, peaufine le design d’un jeu. — OCELLUS
  • Cyril Corallo a fondé Ocellus Services en 2011, pour gérer la partie graphique et artistique des jeux vidéo de grandes sociétés vidéoludiques internationales.
  • Après une longue expérience aux Etats-Unis, en Slovénie et en France, où Ocellus a fini par s’installer, le directeur lance Ocellus Games, son propre studio de création.
  • Ocellus Games recrute actuellement des profils senior, aimant travailler en parfaite indépendance, pour créer des jeux iconiques qui plairont au plus grand nombre. Objectif : des revenus de 30 millions d’euros par an, au minimum.

Derrière les façades anonymes du quai Pierre-Scize (Lyon 9), des créateurs incubent en toute discrétion. Chez Ocellus, des étages lumineux surplombent une petite mare où nagent des carpes koï. Souris ou manette en main, une équipe plutôt jeune et mixte conçoit les  jeux vidéo de demain.

Ocellus Services est renommé dans le monde entier pour la patte artistique qu’il a donnée aux plus grands studios vidéoludiques. Mais aujourd’hui, Cyril Corallo, son fondateur et directeur, réalise enfin son rêve : lancer son propre studio de création, Ocellus Games.

Un patient apprentissage de Miami à Ljubljana

« On se sent assez éduqués aujourd’hui pour nous lancer, sans prendre trop de risques », dit celui qui a patienté « une dizaine d’années » pour mûrir son projet. « J’ai toujours eu envie de faire mes propres jeux vidéo, mais je ne suis pas un businessman, je suis un artiste, un ingénieur passionné de création », explique-t-il. Un artiste avec une stratégie en tête, en lançant Ocellus Services aux Etats-Unis, en 2011. Pendant cinq ans, Cyril Corallo a tout appris en autodidacte, auprès des meilleures sociétés. Le succès est rapidement venu dans un secteur « à la croissance colossale, de 23 % par an », dit-il.

Cyril Corallo aurait pu se contenter de son succès américain. Mais en bon gamer, il a voulu passer au niveau supérieur. « Un jour, on nous a demandé de travailler pour une des plus grandes marques de jeux sur mobile pour enfants, qui comptait 3 ou 4 milliards de téléchargements à l’époque, en Slovénie. On devait faire une refonte visuelle de leur marque, et créer des jeux. » Le déménagement a été fécond. Puis la licence Astérix les a contactés pour travailler sur ses jeux. « On est donc retournés en France, à Lyon. Et là, Supercell, la plus grosse boîte de jeux sur mobile au monde, nous approche… » Ocellus gère désormais la partie artistique de leurs jeux live, tout en développant avec eux une dizaine de marques qui sortiront dans les prochaines années.

Ocellus Games recrute des profils indépendants

En juin 2022, fort de son expérience et de sa réputation, Cyril Corallo décide que le moment est venu de créer Ocellus Games. Avec, là aussi, une stratégie propre : « Ce seront de petites équipes indépendantes, où il n’y aura que des programmeurs et des game designers, et peut-être un artiste ou deux. » Une grande campagne de recrutement a été lancée, « à l’international mais essentiellement dans la région lyonnaise », pour compléter un effectif qui veut rester à taille humaine : Ocellus compte actuellement 40 employés à l’étranger et 40 en France.

Cyril Corallo cherche des profils confirmés, et surtout parfaitement indépendants, « qui s’approprient ce qu’ils font. On essaie de constituer un écosystème créatif unique, avec beaucoup de synergie entre les deux boîtes », précise-t-il. Car l’ambition d’Ocellus est de créer « des jeux iconiques ». A savoir ? « Des jeux qui impactent la culture globale, comme Street Fighter ou Candy Crush, sur console comme sur mobile. On veut toucher le maximum de monde, que les gens reconnaissent notre patte et attendent nos jeux. » Avec la même qualité artistique que pour ses clients de Square Enix, cela va sans dire.

« Le jeu vidéo est l’une des plus grosses industries au monde, c’est plus que le béton et la métallurgie réunis, plus que le cinéma, et c’est en croissance constante », assure Cyril Corallo. Il désigne son téléphone : « Aujourd’hui, tout le monde a une console : 65 % du marché du jeu vidéo est sur mobile, c’est ce qui grossit le plus. » Fort de son indépendance, de son « très bon » chiffre d’affaires avec Service, le directeur assure que c’est surtout « Ocellus Games qui rapportera de l’argent. Un jeu qui marche, pour nous, c’est 30 millions d’euros de revenus par an minimum. Sinon, on ne le sort pas… »

Source: 20minutes.fr
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