LGV Bordeaux-Toulouse : Délais, financement, taxe… Où en est vraiment le projet ?

Un TGV sur le point de s'élancer. Illustration.
Un TGV sur le point de s’élancer. Illustration. — G. Varella – 20 Minutes
  • La mise en service de la Ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse est annoncée pour 2032 « au maximum ».
  • Les 25 collectivités locales partenaires et l’Etat ne sont pas inquiets quant à l’arrivée des 20 % de financements européens.
  • La taxe spéciale demandée aux riverains ne devrait pas excéder quatre euros par an.

La ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, qui devrait faire gagner une heure aux habitants de la Ville rose pour rallier Paris, est entrée ce lundi dans sa phase « concrète ». Lors d’une réunion « dense », les 25 collectivités locales partenaires du Grand projet Sud-Ouest (GPSO), qui comprend aussi la LGV Bordeaux-Dax, ont installé à la fois le conseil de surveillance du projet et son comité de pilotage. L’occasion de faire le point.

En 2032 au maximum

La date de 2032 pour la mise en service de la LGV est bien confirmée. Et « c’est un maximum », indique Carole Delga (PS), la présidente d’Occitanie qui présidera ces deux prochaines années le conseil de surveillance du GPSO, avant d’être relayée par son homologue aquitain Alain Rousset (PS). Les premiers coups de pioche pour la ligne en elle-même sont toujours annoncés pour « début 2024 ».

Les travaux des aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux et du nord de Toulouse, menés parallèlement, devraient eux commencer fin 2023. Avec ces derniers, « nécessaires pour la grande vitesse comme pour les trains du quotidien, nous sommes aussi en train de réunir les conditions d’une amélioration conséquente de la desserte ferroviaire de proximité », souligne le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR).

Pas d’inquiétude sur les financements européens

La polémique lancée jeudi dernier par Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, sur un éventuel retrait de l’Union européenne du financement du GPSO, n’alimente pas franchement les cauchemars des autres acteurs. Le tout nouveau conseil de surveillance parle carrément de « déclarations erronées et fallacieuses ». Oui, la commission européenne n’a pas retenu, cette fois-ci, une enveloppe de 17 millions qui concernait l’aménagement ferroviaire du sud de Bordeaux. « Mais on parle de 17 millions sur un projet de 14 milliards, précise le préfet coordinateur Etienne Guyot. La commission privilégie des projets déjà en phase de travaux et, le message, c’est plutôt « revenez dans quelques semaines » ». L’Europe doit financer GPSO à hauteur 20 %, soit 2,8 milliards d’euros, et a déjà versé 39,2 millions.

Une taxe confirmée pour les habitants

La piste d’une « taxe spéciale d’équipement », à l’instar de celle instaurée pour les travaux du Grand Paris, est confirmée. L’idée est de pouvoir dégager environ 24 millions d’euros par pour la LGV. « Elle ne devrait pas excéder les 4 euros par famille », précise Carole Delga. Pour l’heure, l’idée avancée consiste à faire contribuer les foyers vivant à moins d’une heure d’une gare TGV. Cependant, « cet aspect doit être affiné et le périmètre n’est pas encore arrêté », ajoute Etienne Guyot. Par ailleurs, ce levier fiscal ne sera pas opérationnel avant l’année prochaine.

Source: 20minutes.fr
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