Les soldes d’été commencent ce mercredi, et le secteur de l’habillement espère bien rester sur sa lancée

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Boucler la valise des enfants pour leur colonie de vacances. Renouveler sandales, salopettes et shorts. Revoir le contenu de son sac de randonnée. Et – pourquoi pas ? – craquer pour une paire de Rivieras, cette sorte d’espadrilles à semelle plastique désormais en vogue.

A l’approche des soldes des collections d’habillement du printemps-été, qui commencent mercredi 22 juin, pour une période de cinq semaines, jusqu’au 19 juillet, les Français ont – un peu – renoué avec les achats d’habillement. « Faut-il y voir un retour à une vie sociale normale ? », s’interroge Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, fédération du commerce spécialisé sous enseigne.

De fait, en France, la consommation d’habillement est repartie à la hausse au printemps, après des mois de chute. En mai, selon les indices de l’Institut français de la mode (IFM), le chiffre d’affaires du marché a bondi de 42,2 % dans les magasins par rapport à mai 2021, mois qui avait été perturbé par des mesures administratives de « fermeture de commerces non essentiels et de centres commerciaux » pour lutter contre la propagation du Covid-19 en France. Au cours des cinq premiers mois de l’année, le rebond s’établit à 23,3 % par rapport à la même période de 2021, selon l’IFM.

Etam, acteur majeur de la lingerie féminine et du prêt-à-porter, voit son activité « progresser de 20 % depuis la mi-avril », confirme Laurent Milchior, cogérant du groupe français qui exploite 1 327 magasins dans le monde. La clientèle locale est de retour dans les grands magasins Printemps (+ 15 % en avril et mai par rapport à 2019).

Qu’en sera-t-il lors des soldes d’été ? Ce regain de forme se confirmera-t-il ? La canicule, qui a récemment sévi en France, pourrait avoir incité les consommateurs à renouveler leur garde-robe estivale. Dès lors, les soldes pourraient bénéficier d’un regain d’intérêt de la part de tous les chasseurs de bonnes affaires. D’autant que l’inflation s’installe dans tous les magasins d’habillement. Cette période de prix cassés serait alors une aubaine pour s’équiper à moindre coût.

Toutefois, le niveau d’activité des boutiques d’habillement en France demeure bien en deçà de 2019, à – 14 % sur les quatre premiers mois de 2022, à fin avril, selon l’IFM.

Car la flambée des prix de l’énergie et des produits alimentaires, portant l’inflation à 5,2 % en mai, perturbe la bonne marche des affaires dans le secteur de la mode, selon le cabinet d’études Kantar. Certains consommateurs ont déjà profondément modifié leurs habitudes. Le cabinet les a interrogés sur les « initiatives qu’ils envisagent pour préserver leur pouvoir d’achat » en décembre 2021, puis en mars 2022. Il en ressort qu’en trois mois, une moindre utilisation de la voiture s’est imposée à tous. Et cette mesure pourrait obérer le marché de l’habillement dont les magasins sont souvent situés dans des zones commerciales et des centres commerciaux situés en périphérie des villes.

Source: lemonde.fr

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