La « Reine du Pacifique » attaque Netflix en justice à cause d’une série

Sandra Avila Beltran, alias « la Reine du Pacifique ».
Sandra Avila Beltran, alias « la Reine du Pacifique ». — Uncredited/AP/SIPA

La « Reine du Pacifique », surnom d’une Mexicaine qui a passé près de huit ans en prison pour trafic de drogue et association de malfaiteurs, a décidé d’attaquer Netflix en justice. Elle accuse la plateforme de streaming d’avoir utilisé illégalement son image dans la série La Reine du Sud.

Une procédure administrative de propriété intellectuelle

Sandra Avila Beltran réclame ainsi 40 % des royalties versées à Netflix. Sa démarche vise également la chaîne Telemundo qui a produit la série. Le programme, inspiré d’un roman, raconte l’histoire d’une « femme d’origine modeste » qui « finit par devenir une légende du narcotrafic » selon le résumé de Netflix. La deuxième saison a gagné un Emmy en 2020.

Sandra Avila Beltran a saisi l’Institut mexicain de la propriété industrielle (IMPI). La procédure devant l’IMPI précède une démarche judiciaire, selon son avocat. Une source proche du dossier a confirmé ce mardi l’existence d’une « procédure administrative », sans autre détail. Contacté, Netflix s’est refusé à tout commentaire.

Libérée à répétition

La « Reine du Pacifique » a été détenue le 28 septembre 2007 dans un restaurant de Mexico (Mexique) avec son compagnon, le Colombien Juan Diego Espinosa Ramírez surnommé « le tigre ». Il était accusé d’être en contact avec le « cartel de Sinaloa » de Chapo Guzman, qui purge actuellement une peine de prison à vie aux Etats-Unis.

Extradée aux Etats-Unis en 2012, Sandra Avila Beltran a été condamnée à six ans de prison pour association de malfaiteurs. La justice américaine a annulé sa peine l’année suivante. Renvoyée au Mexique, elle y a été condamnée en septembre 2014 à cinq ans de prison pour blanchiment d’argent. Un juge l’a libérée en février 2015. Selon son avocat, elle « a toujours été acquittée dans tous les recours et toutes les procédures pénales ».

Source: 20minutes.fr
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