La CFDT Renault assure qu’il n’est « pas question » de fermer le site de Flins

ÉCONOMIE – Le syndicat CFDT du groupe Renault, reçu lundi 25 mai par la direction du constructeur automobile, a indiqué à l’issue de ce rendez-vous qu’il n’y aurait “pas de fermeture” du site de Flins comme l’avait indiqué Le Canard Enchaîné “mais une évolution de l’activité”.

“Il n’est pas question de fermer Flins. Il n’y aura pas de fermeture mais une évolution de l’activité”, a déclaré à l’AFP Franck Daoût, délégué syndical central CFDT, après un entretien avec Jean-Dominique Senard, président de Renault, et Clotilde Delbos, directrice générale par intérim.

Pendant cette réunion, la direction “n’a rien voulu annoncer” de son plan d’économies qu’elle doit présenter en fin de semaine, a ajouté Franck Daoût.

La CFDT a plaidé pour “un renforcement de l’outil industriel en France” et “une optimisation des sites”, a-t-il dit. “On nous a certifié que c’était la démarche” retenue, avec “un maintien de la capacité de production”, a-t-il poursuivi, en craignant “des risques de disparition de postes dans l’ingénierie”.

Après les rumeurs de fermeture de quatre sites, Bruno Le Maire avait semblé conditionner le prêt de 5 milliards d’euros accordé au constructeur au maintien de certaines activités en France. Il a cependant fortement nuancé son coup de pression sur le plateau de BFMTV ce lundi: “Bien sûr que nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil de production”, a précisé Bruno Le Maire. 

“Grosse inquiétude” pour trois autres sites

Pour les sites de Dieppe (modèle sportif Alpine), Choisy-le-Roi (réparation de pièces) et Caudan (Fonderie de Bretagne) que Le Canard enchaîné disait la semaine dernière destinés à la fermeture, “c’est la grosse inquiétude”, en particulier pour le site breton, a estimé Franck Daoût, en espérant des “projets alternatifs” pour les deux autres.

Ce seront seulement “les grandes lignes” du plan d’économies qui seront présentées à la fin de la semaine, avant une négociation en détail avec les syndicats, “mais est-ce qu’on aura la possibilité de faire des propositions alternatives?”, s’est demandé le délégué CFDT qui sera reçu mardi à Bercy.

La présentation du plan de Renault aura lieu après celle, mercredi, du nouveau plan stratégique de l’alliance qu’il forme avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi. Ce plan stratégique des trois alliés sera présenté mercredi au comité de groupe de Renault, puis à son comité central social et économique (CCSE) en début d’après-midi, selon plusieurs syndicats.

Jeudi soir, ces deux instances seront de nouveau réunies, le CCSE étant convoqué à 18H30, pour une présentation du plan d’économies sur trois ans. Et “tous les CSE” des différents établissements du groupe “sont convoqués à 08H00 vendredi”, a précisé Fabien Gâche, délégué syndical central CGT.

Lundi, plusieurs dizaines de salariés ont bloqué l’accès à la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan), pour protester contre la possible fermeture de cette usine où travaillent quelque 370 personnes.

De son côté, Emmanuel Macron est attendu ce mardi 26 mai dans une usine Valeo dans les Hauts-de-France pour présenter un plan d’aide à la filière automobile.

 

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Source: huffingtonpost.fr

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