« Grosse pu… nition ! » La ville de Nîmes fait campagne contre les agressions de ses agents

L'image qui accompagne la campagne de communication de la ville de Nîmes sur les agressions des agents municipaux
L’image qui accompagne la campagne de communication de la ville de Nîmes sur les agressions des agents municipaux — Ville de Nîmes
  • La ville de Nîmes a lancé une campagne d’affichage « volontairement impactante », pour tenter de lutter contre les trop nombreuses agressions de ses agents.
  • En 2021, 260 agressions ont été recensées, rien que pour les 92 agents du service qui gère notamment les demandes de cartes d’identité et de passeports.
  • Dans sa campagne de communication, le chef-lieu du Gard rappelle quelques règles basiques, en s’inspirant de quelques noms d’oiseaux.

A Nîmes (Gard), partout en ville, des affiches montrent un personnage rouge de colère, le poing fermé, menaçant une hôte d’accueil, qui semble confuse. Cette image, c’est la réponse de la commune aux trop nombreuses
agressions, dont ses agents sont victimes. « En 2021, 260 agressions ont été recensées, rien que pour les 92 agents de la direction Population et citoyenneté, qui gèrent notamment les demandes de cartes d’identité et de passeports, les procédures liées à
l’éducation, ou le soutien aux procédures en ligne. En 2020, on en totalisait cinq fois moins », explique la ville.

Pour tenter de calmer les ardeurs de ceux qui seraient tentés de lâcher leur colère sur des employés municipaux, la commune a mis en place une campagne d’affichage, pour rappeler les bases. Simples. Basiques. En s’inspirant de quelques noms d’oiseaux.

Une campagne « volontairement impactante »

« GROSSE PU… nition, c’est ce qu’on risque si on agresse physiquement ou verbalement un agent du service public », « ENC… ore une fois, insulter, agresser ou menacer un agent du service public est puni par la loi », « CONNA… issez-vous les peines encourues si vous agressez physiquement ou verbalement un agent du service public ? » ou encore « SAL… ir un agent du service public en l’insultant est une infraction punie par la loi », rappelle cette campagne de communication, qui précise aux habitants malveillants qu’« en restant poli, ça marche aussi ! ».

Une campagne de communication « volontairement impactante », indique la ville de Nîmes. « Nous voulions montrer notre détermination à dire « Stop ! On ne peut plus laisser faire » », explique Christine Tournier-Barnier, la conseillère déléguée à l’administration générale de la commune. « On voit que tout le personnel en lien direct avec le public est touché, ces hommes et femmes qui travaillent à la direction Population et citoyenneté mais aussi à l’éducation, à l’urbanisme, aux services techniques, aux espaces verts, etc. », assure de son côté Pascal Gourdel, élu de la ville de Nîmes délégué aux finances et au personnel. Cette montée de violence, renforcée par la crise sanitaire, est devenue telle que, depuis septembre dernier, la ville a décidé de déposer des plaintes pour conserver des traces concrètes de ces agressions. »

En l’espace de quatre mois, 15 plaintes et 10 mains courantes ont été déposées au commissariat, indique la commune. Par ailleurs, en plus de cette campagne, les agents sont formés, pour faire face à ce type de situations, sur l’amélioration de la qualité d’accueil du public, sur la gestion du stress et des émotions, et sur les incivilités.

Source: 20minutes.fr
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