Coronavirus : En vacances, avec les enfants à distance… Comment se faire vacciner cet été ?

Le gouvernement ne veut pas que le début imminent des vacances estivales ralentisse la campagne de vaccination anti-Covid.
Le gouvernement ne veut pas que le début imminent des vacances estivales ralentisse la campagne de vaccination anti-Covid. — SYSPEO/SIPA
  • De nombreux Français ne sont pas encore totalement vaccinés et se demandent comment prendre leurs rendez-vous vaccinaux sans contrarier leurs projets de vacances estivales.
  • Sera-t-il possible de recevoir sa deuxième dose plus vite ? Sur son lieu de vacances ? Comment organiser la vaccination de ses enfants quand ils seront en vacances chez les grands-parents ?
  • 20 Minutes vous aide à y voir plus clair.

Bientôt les vacances d’été ! Après plus d’un an de pandémie, trois confinements, des couvre-feux, des commerces et des restaurants fermés et une vie culturelle à l’arrêt, l’été est là, et la vie reprend enfin ses droits depuis quelques semaines. En grande partie grâce à la campagne de vaccination anti-Covid. A ce jour, plus de 33,3 millions de personnes ont reçu une première injection en France, selon les derniers chiffres de
Covid Tracker.

Mais l’ombre du variant Delta plane. Plus contagieux encore que l’ex-variant anglais, « il représente 20 % des diagnostics en France, mais il devient progressivement dominant, a mis en garde le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce mardi. Ce variant, qui est très contagieux, va nous mettre face à de nombreux défis », d’autant que
les clusters se multiplient dans l’Hexagone. Alors « Il faut qu’on reste très vigilant, qu’on se vaccine », a ajouté le ministre. Sauf qu’avec le début imminent des grandes vacances et le risque d’avoir des rendez-vous vaccinaux qui tombent au milieu des congés, nombreux sont celles et ceux qui se posent des questions pratiques sur la possibilité de concilier vacances et vaccination.

Si l’on pense être en vacances au moment de sa deuxième injection, faut-il attendre son retour pour se faire vacciner ?

Alors qu’épidémiologistes et infectiologues alertent face à un risque de quatrième vague à l’automne, les Français pas encore vaccinés sont appelés à le faire le plus rapidement possible. Or, aujourd’hui, le nombre hebdomadaire de primo-vaccinés est en chute libre : 400.000 début juin, contre environ 200.000 désormais. Sans compter le
variant Delta, 50 % à 80 % plus contagieux que
la souche Alpha actuellement dominante. Le biologiste Samuel Alizon estime « qu’il faudrait plus de 80 % de vaccinés », soit environ 55 millions de personnes, pour atteindre l’immunité collective. Il faudrait même atteindre le seuil de « 85 % de personnes immunisées pour que l’épidémie s’arrête », estime l’épidémiologiste Pascal Crépey, qui redoute une rentrée périlleuse, « une fois que le frein estival disparaîtra ».

Il est donc déconseillé d’attendre le retour de vacances pour prendre ses rendez-vous vaccinaux. Conscient de cette problématique, le chef de l’Etat bat lui-même le rappel. « Personne n’est pleinement protégé tant que tout le monde n’est pas vacciné. Soyons solidaires. Soyons responsables », a tweeté Emmanuel Macron, soulignant que « des créneaux sont disponibles », et appelant chacun à « [prendre] rendez-vous ».

Peut-on se faire vacciner sur son lieu de vacances ou accélérer le délai pour recevoir sa deuxième injection ?

Recevoir sa deuxième dose avant d’aller à la plage, il y a quelques semaines encore, pour le gouvernement, c’était niet. « Il faut adapter son planning de vacances (…) à son schéma de vaccination », déclarait-on mi-mai au gouvernement. Mais ça, c’était avant. S’il y a eu un gros embouteillage dans les centres de vaccination pour l’ouverture à tous les adultes, à la veille des vacances, la baisse des premières injections a poussé l’exécutif à revoir sa copie. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a ainsi récemment assuré que l’Etat allait « renforcer la dotation en
vaccins des centres qui se trouvent sur des lieux très fortement touristiques, pour que des Français qui n’auront pas encore été vaccinés, qui se rendent en vacances, puissent le faire s’ils le souhaitent ». Une possibilité qui doit rester « une exception », a rappelé mardi
Olivier Véran : recevoir ses deux doses dans le même centre de vaccination reste la règle.

Cette opération séduction vaccination a également conduit les autorités à raccourcir le délai entre les deux injections. Si début juin, les Français devaient bloquer un créneau pour leur deuxième injection dans un délai de 35 à 49 jours après la première, le 15 juin, ce délai a été raccourci à 21 jours. Le but : offrir plus de visibilité aux non-vaccinés, leur permettre d’être totalement vaccinés plus rapidement, et d’obtenir leur
pass sanitaire européen, sésame qui permet à ses détenteurs de voyager librement au sein de l’UE.

Y a-t-il un risque à recevoir une deuxième dose d’un vaccin différent du premier reçu ?

En France, la Haute Autorité de santé (HAS) a décidé de réserver le
vaccin d’AstraZeneca aux seules
personnes de plus de 55 ans, en raison de la survenue de quelques cas de thrombose. Pour toutes les personnes jeunes ayant déjà reçu une première dose de ce vaccin, la HAS prévoit en seconde injection une dose de sérum à ARN messager, de Moderna ou de Pfizer. « De nombreux arguments sont en faveur de cette stratégie ».

Une stratégie qui semble payante et sécurisée : l’étude espagnole CombiVacS, publiée mi-mai, démontre que les personnes qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca et une seconde de Pfizer ont développé deux fois plus d’anticorps que celles ayant reçu deux doses d’AstraZeneca. En outre, aucun problème de santé n’a été identifié parmi les 663 participants de cette étude.
Ce schéma vaccinal mixte a par ailleurs été mis en œuvre outre-Rhin pour les personnes ayant reçu une première dose d’AstraZeneca, à l’instar d’
Angela Merkel. La chancelière allemande vient de recevoir une deuxième injection de Moderna quelques semaines après avoir reçu de l’AstraZeneca.

Comment faire vacciner son enfant éligible s’il est en vacances chez ses grands-parents ?

Depuis le 15 juin, les adolescents âgés de 12 à 17 ans peuvent, s’ils le souhaitent et avec l’accord de leurs deux parents, se faire vacciner contre le Covid-19, avec
le vaccin Pfizer-BioNTech. Et si votre ado souhaite se faire vacciner mais qu’il passe une partie de l’été chez ses grands-parents, votre présence n’est pas obligatoire. Il devra toutefois impérativement être muni de son « 
autorisation parentale à la vaccination contre le Covid-19 remplie et signée par les deux parents », rappelle l’Assurance maladie.

Autre formalité dont il faudra s’affranchir : outre la leur s’ils en ont une, les mineurs devront aussi présenter la carte Vitale – ou une attestation de droits – de l’un de leurs parents. Cette « précaution est nécessaire pour assurer le bon remplissage de l’outil Vaccin Covid », ajoute l’Assurance maladie.

Quand le schéma vaccinal est-il considéré comme complet ?

Pour être considéré comme totalement vacciné en France et en Europe, il faut d’abord avoir reçu l’un des quatre vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament (EMA) : Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et
Johnson & Johnson.

Et pour les autorités sanitaires européennes, le schéma vaccinal est complet quatorze jours après l’administration de la deuxième injection de Pfizer, Moderna ou AstraZeneca, soit le délai à partir duquel l’organisme a fabriqué suffisamment d’anticorps pour protéger la personne vaccinée contre les
formes graves de la maladie. Pour le vaccin de Johnson & Johnson, qui ne requiert qu’une seule et unique dose, la vaccination est complète 28 jours après l’injection.

Enfin, si l’on a déjà contracté le Covid-19, il faut attendre au moins deux mois après sa contamination pour se faire vacciner. Que l’on soit adulte et adolescent, une seule dose, administrée en guise de rappel, est nécessaire.

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Source: 20minutes.fr
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