Coronavirus en Iran : le pays se dirige, à demi-mot, vers le confinement

Les congés de Nouvel an en Iran représente un danger en termes de propagation du virus.

Le président iranien Hassan Rohani a laissé entrevoir, ce mercredi, un durcissement de la réponse de Téhéran face à l’épidémie de covid-19, annonçant la mise en œuvre proche de « nouvelles restrictions« , « difficiles » pour la population.

La République islamique, qui est l’un des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus avec l’Italie, la Chine et l’Espagne, a jusqu’à présent refusé d’imposer des mesures de quarantaine ou de confinement à la population.

Confinement en vue ?

Lors d’une allocution télévisée prononcée en conseil des ministres, Hassan Rohani n’a pas prononcé ces mots, mais il a annoncé un nouveau train de mesures « difficiles pour les gens« . « Il y a eu un long débat au sein du Comité national de combat contre le coronavirus en vue de renforcer les mesures« , a déclaré le président.


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Estimant que « nous devons augmenter les mesures« , le ministère de la Santé « y a présenté un plan« , a-t-il ajouté, indiquant qu' »un projet » était en préparation et que celui-ci pourrait être « approuvé et annoncé » dans la journée.

Les gens doivent savoir que ce sont des décisions difficiles à prendre pour protéger leur vie

Refusant de recourir à des mesures contraignantes, les autorités ont jusqu’à présent exhorté la population à rester à la maison « autant que possible » en cette période de congé du Nouvel An iranien, qui met habituellement le pays entier sur les routes, pour des retrouvailles familiales ou des voyages touristiques.

Le projet entrevu « peut créer des problèmes pour les voyages de la population et demander aux gens de retourner plus tôt dans leur région d’origine« , a dit Rohani. « Cela pourrait entraver la prochaine vague de voyages. Les gens doivent savoir que ce sont des décisions difficiles à prendre pour protéger leur vie« , a-t-il dit.


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« Mais nous n’avons pas d’autre choix, parce que la vie des gens nous importe« , a ajouté le président, parlant tout à la fois d’un projet portant sur une période de « quinze jours » et devant être « soigneusement mis en œuvre jusqu’au samedi 4 avril« , soit dans dix jours. Cette date marque normalement le jour de la rentrée scolaire après le congé de Norouz, le Nouvel An iranien.

L’activité commerciale presque à l’arrêt

Source: rtbf.be
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