Chappatte, Blutch, Larcenet… le Covid-19 et le confinement en BD

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Plus que jamais soucieuse de s’emparer de l’actualité en marche, la bande dessinée ne pouvait pas ne pas s’attarder sur la crise sanitaire. Disponibles en librairie grâce au « click & collect », les premiers albums consacrés au sujet sont là pour parler, autrement que ne le font les médias, du confinement et du quotidien des personnels soignants.

Apprenant, il y a huit mois, qu’il est cas contact, à la suite d’un dîner entre amis, le dessinateur de presse suisse Patrick Chappatte se confine dans les combles de sa maison. Cette situation ne l’empêchera pas de chercher à en savoir plus sur ce mystérieux virus qui commence à le rendre patraque (il sera plus tard détecté positif) en passant des coups de fil de-ci, de-là. Il commence par interviewer l’infectiologue et épidémiologiste Didier Pittet, célèbre pour avoir introduit l’usage du gel hydroalcoolique dans les hôpitaux (et tout aussi célèbre pour avoir partagé son brevet, ce qui l’a empêché de devenir milliardaire).

D’autres salariés des hôpitaux universitaires de Genève prendront part à son enquête : une infirmière, un médecin chef de soins intensifs, des agents de propreté, que le caricaturiste rencontrera par la suite, sitôt guéri. Son album fait alterner cette série d’entretiens avec une sélection de dessins sur la crise sanitaire qu’il a publiés dans plusieurs journaux (Le Canard enchaîné, Le Temps, Der Spiegel, The Boston Globe).

Balançant, comme son auteur, entre espoir et impatience de voir cette sale période se terminer, le lecteur ne manquera pas de rire de l’inspiration renouvelée du caricaturiste, notamment devant ce cartoon montrant Donald Trump au téléphone avec Vladimir Poutine qui lui explique qu’il a sauté la phase 3 de son vaccin pour le tester sur sa fille. Et le président américain de dire : « Appelez-moi Ivanka ! »

Animatrice sur Lemonde.fr du blog BD consacré à la science « L’avventura », Fiamma Luzzati a pu suivre à la trace, pendant plusieurs mois, l’infectiologue Karine Lacombe, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Elle est notamment chargée de la recherche thérapeutique à partir du plasma des personnes qui sont guéries du Covid-19. Ecrit alors que l’hôpital est contraint de se réinventer pour faire face au tsunami viral, ce journal à quatre mains regorge de saynètes et de détails qui permettent de « revivre » la crise sanitaire aux premières loges – dans toute sa complexité médicale, psychologique, sociale, médiatique…

Source: lemonde.fr

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