Assassinat de Samuel Paty : des mineurs impliqués dans un attentat terroriste, pas une première

Cinq jours après l’assassinat de Samuel Paty, deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans ont été mis en examen mercredi 21 octobre pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et remis en liberté sous contrôle judiciaire. « Poursuivre deux jeunes dans un dossier terroriste, qui plus est criminel, n’est pas une chose inédite mais interroge », a souligné Jean-François Ricard lors de sa conférence de presse mercredi. 

Des mineurs ont en effet été déjà impliqués dans des projets d’attentats en France. Toutefois, contrairement à l’attentat du 16 octobre, il a été établi que ces jeunes étaient sciemment intervenus. L’un des exemples les plus frappants est l’attaque ratée de Notre-Dame de Paris, en 2016. Deux femmes avaient garé une voiture à proximité de la cathédrale, avant d’échouer dans leur tentative de faire exploser le véhicule. L’une d’elles s’était par la suite réfugiée chez une complice. La fille de la logeuse, âgée de 16 ans, avait alors prévenu sa mère par téléphone que les forces de l’ordre se trouvaient en bas de l’immeuble. Les femmes avaient finalement été arrêtées.

Des mineurs en Syrie

En 2019, quatre personnes avaient été arrêtées, soupçonnées d’avoir voulu attaquer l’Élysée et un commissariat de banlieue parisienne. La plus jeune d’entre elles, déjà connue des services de renseignement, était alors âgée de 17 ans. Elle voulait fuir en Syrie.

Au total, plus de 550 mineurs ont d’ailleurs rejoint ce pays depuis 2014. Ils partent avec leurs parents ou sont embrigadés sur les réseaux sociaux. L’application TikTok est également de plus en plus prisée par l’organisation Etat islamique.

Enfin, il y a des mineurs qui partent avec des adultes, comme Ryan, âgé de 11 ans, emmené par le demi-frère de Mohammed Merah. Il est ensuite devenu un « enfant bourreau ».

Source: francetvinfo.fr
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