Algérie : Au moins 43 personnes tuées dans de gigantesques incendies

Des personnes se rassemblent près d'un site où s'est produit un incendie de forêt dans la province d'El Tarf, en Algérie, le 18 août 2022.
Des personnes se rassemblent près d’un site où s’est produit un incendie de forêt dans la province d’El Tarf, en Algérie, le 18 août 2022. — CHINE NOUVELLE/SIPA

Le bilan s’est aggravé. Au moins 43 personnes ont péri dans les gigantesques incendies qui ont ravagé ces derniers jours les zones forestières et urbaines du nord-est de l’Algérie, selon la gendarmerie nationale. Citées par la radio algérienne, les autorités ont également annoncé l’arrestation de 13 personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces incendies criminels qui ont aussi fait près de 200 blessés, dont beaucoup gravement brûlés.

Un précédent bilan faisait état de la mort de 38 personnes dans ces incendies qui ont touché 14 gouvernorats, notamment la région d’El Tarf, dans l’extrême nord-est, près de la frontière avec la Tunisie. Le commandement de la gendarmerie nationale a également indiqué que « le processus d’identification des corps se poursuit », ce qui laisse penser que le bilan pourrait s’alourdir encore.

Trente et un incendies éteints

De son côté, la protection civile a annoncé qu’en vingt-quatre heures (du samedi au dimanche), 31 incendies ont été éteints dans différentes régions d’Algérie, après de nouveaux départs de feu.

Chaque été, le nord algérien est touché par des feux de forêt mais ce phénomène s’accentue d’année en année sous l’effet du changement climatique qui se traduit par des sécheresses et des canicules. Des experts ont aussi pointé du doigt des lacunes dans le dispositif anti-incendies avec un manque de bombardiers d’eau et une mauvaise gestion des forêts.

Samedi, un expert a indiqué à l’AFP qu’environ 10.000 hectares, soit plus de 10 % de la superficie du parc national d’El Kala (PNEK) au nord-est de l’Algérie, classé par l’Unesco​ comme réserve de biodiversité, avaient été détruits par les récents incendies. Dénonçant « une forêt grignotée » à travers l’établissement d’un « dense réseau routier » et de « nouvelles localités » au milieu du parc, l’expert et ancien directeur du PNEK, Rafik Baba Ahmed, s’est dit « très pessimiste » pour son avenir et le maintien de son statut par l’Unesco.

Source: 20minutes.fr
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