Tracking contre le coronavirus: Castaner estime que cela pourrait être « soutenu par les Français »

CORONAVIRUS – Le traçage numérique accepté par les Français? Christophe Castaner était l’invité du JT de 20 heures sur France 2, ce dimanche 5 avril. Le ministre de l’Intérieur a répondu aux questions de Laurent Delahousse sur la crise du Covid-19 et le confinement. Il a également évoqué la technique du traçage numérique, appelé également tracking, pour lutter contre le coronavirus

Le tracking à visée médicale est une piste étudiée par le gouvernement a confirmée le ministre sur France 2. Il s’agit  de l’utilisation de certaines données des téléphones, notamment GPS, pour tracer les contaminations éventuelles de Covid-19. Alors que ce système est décrié car susceptible de violer les libertés individuelles, Christophe Castaner a estimé ce dimanche soir qu’il pourrait tout de même être “soutenu” par les Français. 

“Le tracking fait partie des solutions retenues par un certains nombres de pays, donc nous avons fait le choix de travailler en lien avec eux pour regarder ces solutions. Je suis convaincu que si elle permettent de lutter contre le virus et, si évidemment, elles respectent les libertés individuelles, c’est un outil qui sera retenu et soutenu par l’ensemble des Français”.

Vers un traçage volontaire?

Mercredi 1er avril, Edouard Philippe avait exclu la possibilité d’un traçage numérique “obligatoire” des individus pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, mais la question d’un recours à des méthodes de “tracking” sur la base d’un “engagement volontaire” est “encore ouverte”.

Le Premier ministre a rappelé, devant la mission d’information de l’Assemblée nationale, que c’est avec ces outils de “tracking”, reposant en particulier sur l’utilisation des données personnelles des téléphones portables, “qu’un certain nombre de pays ont procédé à l’isolement très strict” des malades et de ceux qui avaient été en contact avec eux.

“Ces dispositifs en France n’existent pas parce que ils ne seraient pas légalement permis”, a-t-il souligné. “On pourrait peut-être -et je dis peut-être, car le débat n’est évidemment pas clos -, sur le fondement d’un engagement volontaire, utiliser ces méthodes pour mieux tracer la circulation du virus et les contacts (…) de chacun”, a-t-il cependant ajouté. “C’est une question qui est, à ce stade, encore ouverte”, a-t-il indiqué.

Un problème pour la vie privée

Dans plusieurs pays, les données de géolocalisation sont utilisées dans la lutte contre la pandémie pour suivre les déplacements des personnes de façon globale, voire dans certains cas de façon individuelle, ce qui peut poser un problème de respect de la vie privée.

En France, Emmanuel Macron avait installé la semaine dernière un Comité analyse recherche et expertise (Care) chargé de conseiller le gouvernement pour ce qui concerne les programmes et la doctrine relatifs aux traitements, aux tests et aux pratiques de ‘backtracking’ qui permettent d’identifier les personnes en contact avec celles infectées par le virus du Covid-19.

D’ores et déjà, il existe des projets en France d’utilisation de données de géolocalisation des téléphones portables.

Mais celles-ci seraient anonymisées et agrégées pour rendre impossible toute identification individuelle.

 

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Source: huffingtonpost.fr

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