Près d’un décès sur cinq dans le monde lié à une mauvaise alimentation

Près d’un décès sur cinq dans le monde serait lié à une mauvaise alimentation, selon une étude publiée vendredi qui se félicite de la chute de la mortalité infantile et de l’allongement de l’espérance de vie tout en déplorant l’augmentation des morts dus au terrorisme et aux conflits.

La mauvaise alimentation, en particulier celle pauvre en céréales complètes, fruits et légumes, noix, poissons, et celle trop salée est associée à un peu plus de dix millions de décès (18,8%) mondiaux. ©Lauri Patterson/Istock.com

Globalement, « les gens vivent plus longtemps« , souligne le Dr Christopher Murray, directeur de l’Institut de mesure et d’évaluation de la santé (IHME) à l’Université de Washington à Seattle, États-Unis, ajoutant avoir constaté avec ses collègues au cours de la dernière décennie des « progrès importants » comme la baisse de la mortalité infantile et du

paludisme.

L’espérance de vie a augmenté de 14 ans en  près de 50 ans

En près d’un demi-siècle, l’

espérance de vie mondiale à la naissance pour les deux sexes a augmenté de 14 ans, passant de 58,4 en 1970 à 72,5 ans en 2016, selon ce panorama 2016 de la santé mondiale, paru dans la revue The Lancet. Elle a atteint 69,8 ans en moyenne chez les hommes et 75,3 ans chez les femmes, selon l’étude, qui rassemble les données de 195 pays et territoires.

Le Japon a l’espérance de vie la plus élevée (83,9 ans pour les deux sexes combinés) et la Centrafrique la plus basse (50,2 ans).

Diminution des décès d’enfants

Les décès d’enfants de moins de 5 ans sont passés pour la première fois en dessous de 5 millions en 2016 (contre 16,4 millions en 1970).

Les maladies non transmissibles tuent de plus en plus

Sur les 54,7 millions de décès constatés en 2016 dans le monde, 72 % sont causés par des maladies non transmissibles, comme les

maladies cardiovasculaires ou le

diabète, souvent liées au mode de vie (alimentation, activité physique,

tabac,

alcool, etc.).

Le tabac est responsable d’un peu plus de 7 millions de décès dans le monde.

La mauvaise alimentation liée à 10 millions de décès

La mauvaise alimentation, en particulier celle pauvre en céréales complètes, fruits et légumes, noix, poissons, et celle trop salée est associée à un peu plus de dix millions de décès (18,8 %) mondiaux. Parmi toutes les formes de malnutrition, les mauvaises habitudes alimentaires représentent le principal risque de mortalité, précisent les auteurs. En outre, une

glycémie et une

pression artérielle élevées, l’

obésité et un excès de

cholestérol sanguin font partie des dix principaux facteurs de risque de décès chez les hommes et les femmes dans le monde.

L’étude annuelle, financée par la Fondation Bill & Melinda Gates, est coordonnée par l’IHME.

Les troubles mentaux en augmentation

« En dépit des progrès, nous sommes confrontés à une triade de problèmes – l’obésité, les conflits et les

maladies mentales,

toxicomanie comprise, qui freinent de nombreuses nations et communautés », constate le Dr Murray. En 2016, il y avait 1,1 milliard de personnes souffrant de troubles mentaux et de toxicomanie. Les troubles dépressifs majeurs se rangeant ainsi parmi les dix principales causes maladies de quasiment tous les pays, à l’exception de quatre.

Décès dus aux conflits et terrorisme en augmentation

Depuis 2006, le nombre de décès dus aux conflits et au terrorisme a considérablement augmenté, atteignant 150 500 en 2016 (+ 143 % depuis 2006), en grande partie à la suite de conflits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Les maladies infectieuses tuent aussi

Le nombre de décès – 1,34 million en 2016 dans le monde — causés par les

hépatites virales (A, E, B, C et D) – incluant des

cancers du foie, les formes d’hépatites les plus graves et des

cirrhoses, dépassent ceux dus à la

tuberculose (1,2 million), au VIH /

sida (1 million) ou au paludisme (719.000), s’indigne, au vu de l’étude, l’Alliance mondiale pour l’hépatite (WHA) alors qu’existent des médicaments contre l’hépatite C qui peuvent guérir l’infection dans la plupart des cas en trois mois et un

vaccin contre l’hépatite B.

Créé le 15 septembre 2017

Sources :

  • AFP/Relaxnews
  • Murray CJL, Lopez AD. Measuring global health : motivation and evolution of the global burden of disease study. The Lancet, 16 September 2017 (

    résumé en ligne).

Source: Doctissimo.fr
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