Mort de Lola : comment en parler à son enfant ? L’avis d’une psy

Sommaire :

1. Comment en parler avec son enfant ?
2. Quelles sont les règles de sécurité qu’il est toujours bon de rappeler à son enfant ?
3. Que dire à un enfant qui rentre seul de l’école ?

Devant les détails sordides qui n’en finissent pas d’être dévoilés dans l’affaire du meurtre de Lola, difficile de ne pas être saisi d’effroi. « Il est important que les parents filtrent leurs émotions », prévient Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne et auteur de l’ouvrage Adolescentes sur le fil, avec Marie Guyot aux ed. Marabout. « Les médias sont sans filtre. Face à ce flot d’informations, il faut faire attention à ne pas se laisser fasciner. C’est très important de raisonner ses émotions. »

Comment en parler avec son enfant ?

« Avant l’âge de 8 ans, ce n’est pas la peine de l’aborder. Mieux vaut mettre l’enfant à l’abri des journaux télévisés », conseille la psychologue. Pour les plus grands, difficile d’y échapper à l’ère des réseaux sociaux. « Je conseille d’attendre que l’enfant pose des questions pour lui répondre. Et avant de donner une explication, on peut lui demander : « qu’est-ce que tu en penses ? ». C’est important de voir quelle représentation l’enfant se fait. Cela permet d’ajuster la réponse en fonction de ce qu’il paraît prêt à entendre. « On peut aussi lui rappeler que si les journaux en parlent autant, c’est parce que ça reste de l’ordre de l’exceptionnel« , continue la psychologue.

Quelles sont les règles de sécurité qu’il est toujours bon de rappeler à son enfant ?

Même si le sujet a déjà été abordé en famille, c’est l’occasion de rappeler les règles de sécurité. Le principe de base : ne jamais suivre quelqu’un qu’on ne connaît pas. « On peut leur dire que les grandes personnes n’ont pas à demander de renseignements à un enfant« , rappelle la psychologue. « S’ils ont des questions à poser, ils peuvent les demander à un adulte. Les enfants n’ont pas à répondre à une question d’un adulte. »

Que dire à un enfant qui rentre seul de l’école ?

« Il ne faut pas céder à la panique », temporise Béatrice Copper-Royer. Attention à ne pas changer les habitudes d’un enfant qui va en classe tout seul, sous prétexte qu’on a été secoué par un fait divers. « Aujourd’hui, les parents sont dans le tout-contrôle« , note la psychologue. « Or, développer son autonomie, c’est essentiel à son épanouissement. Revenir en arrière, c’est envoyer le message qu’on ne peut pas lui faire confiance. » Face à un tel drame, il serait plus sage de ne pas céder à la tentation de mettre son enfant sous cloche.

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