Médicaments: encore trop de victimes chez les seniors

Médicaments: encore trop de victimes chez les seniors

Médicaments: encore trop de victimes chez les seniors
La multiplication des prescriptions de médicaments entraîne des effets secondaires parfois sévères dont les seniors sont les premières victimes. C’est la conclusion d’une étude SantéClair/60 millions de consommateurs/France Assos Santé.
La multiplication des prescriptions de médicaments entraîne des effets secondaires parfois sévères dont les seniors sont les premières victimes. C’est la conclusion d’une étude SantéClair/60 millions de consommateurs/France Assos Santé.

 

 

Les accidents liés à la prise de médicaments sont responsables de 7 500 décès par an et 130 000 hospitalisations chez les plus de 65 ans, notamment en raison de chutes ou d’accidents hémorragiques. C’est ce qui apparaît à la lecture de l’étude SantéClair/60 millions de consommateurs/France Assos Santé menée pendant trois mois auprès de 155 000 personnes dites « polymédiquées » âgées de 65 ans et plus, c’est-à-dire consommant au moins sept spécialités pharmaceutiques différentes. Dans les faits, la majorité des seniors polymédiqués se voient prescrire plus de quatorze médicaments différents, révèle l’étude. « Réviser les ordonnances à rallonge chez les séniors pour limiter les risques est une urgence », alertent les commanditaires de cette enquête.  

En raison de pathologies multiples et souvent chroniques, les personnes âgées sont particulièrement concernées par la polymédication, qui consiste à consommer beaucoup de médicaments de manière régulière. D’autre part, l’organisme a de plus en plus de difficulté, au fil des années, à éliminer les médicaments, ce qui augmente encore l’impact du cumul et du mélange des principes actifs. Parmi les médicaments les plus à risque, les psychotropes, les antihypertenseurs, les antidiabétiques oraux et les antithrombotiques (prescrits notamment pour prévenir ou traiter la formation de caillots sanguins).

 

Ce que peut faire le médecin pour limiter le risque d’accident: renforcer la vigilance au moment de la prescription pour tenir compte des interactions connues entre certains médicaments, adapter le dosage au patient… et prioriser les prescriptions. Il est souvent considéré qu’au-delà de quatre ou  cinq médicaments simultanés, nul ne peut prévoir la réaction de l’organisme. Le dossier pharmaceutique doit permettre au pharmacien de repérer des risques avant l’accident.

Ce que peut faire le patient pour limiter le risque d’accident: informer le médecin prescripteur des autres médicaments en cours et des traitements pris en automédication ( y compris vitamines, minéraux, phytothérapie…) accepter des ordonnances plus courtes (les médecins parlent de désescalade thérapeutique, qui inquiète parfois les patients), respecter scrupuleusement la prescription (nombre de cachets ou de gouttes, nombre et horaires des prises, durée de traitement…), prendre le temps de lire les notices, informer le médecin ou le pharmacien en cas d’apparition d’effets secondaires…  

 

* Étude Open Health menée du 01/09/2016 au 30/11/2016 auprès de 154 304 personnes âgées de 65 ans et plus dans 2 670 officines établies en milieux urbains et ruraux

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Source: Notretemps.com
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