L’exercice physique pour contrer l’obésité chez les femmes âgées

Une nouvelle étude américaine a découvert pour la première fois que l’exercice physique pouvait aider à limiter l’effet d’une prédisposition génétique à l’obésité chez les femmes de plus de 70 ans.

Conduite par l’École de santé publique et des professions de santé de l’université de Buffalo, en collaboration avec des chercheurs du centre de recherche sur le cancer Fred Hutchinson, de l’université de Wisconsin-Milwaukee, du centre médical de l’université Rush, de l’université de Californie et de l’université d’État d’Ohio, cette étude s’est penchée sur 8.206 femmes d’origine européenne ayant participé à la Women’s Health Initiative, une enquête nationale à long terme dont le but est de déterminer comment prévenir les maladies cardiaques, les cancers du sein et colorectal, ainsi que l’ostéoporose, chez les femmes post-ménopausées.

Les chercheurs ont calculé un score de risque génétique associé à l’IMC (indice de masse corporelle) pour chaque participante, et ont ensuite évalué si les associations génétiques étaient modifiées par l’exercice physique et l’âge.

Les résultats ont montré que l’âge comme l’activité physique avait un effet modificateur sur le score de risque génétique associé à l’IMC, l’effet génétique sur l’IMC étant plus fort chez les femmes post-ménopausées sédentaires.

Toutefois, l’effet était plus faible chez les femmes ayant déclaré des niveaux élevés d’activité physique récréative, et il était plus profond chez les femmes les plus âgées.

Cette étude est importante, car jusqu’à maintenant on en savait peu sur l’effet des gènes relatifs à l’obésité à la fin de la vie, et notamment si une prédisposition génétique pouvait être limitée par des comportements sains, comme l’activité physique.

En outre, cette étude vient également s’ajouter aux indices de plus en plus nombreux suggérant qu’être physiquement actif dans ses dernières années pouvait permettre de vieillir en meilleure santé.

« Nos travaux suggèrent qu’en vieillissant, nous pouvons contrarier la fatalité qui nous destine à l’obésité — héritage de nos parents — grâce à l’exercice physique », explique l’auteure principale de l’étude, Heather Ochs-Balcom. « Le message à en tirer est que le risque génétique d’obésité n’est pas entièrement déterministe. Les choix que nous effectuons pendant notre vie jouent un grand rôle dans notre état de santé. »

« Pour les personnes âgées, l’exercice est important en cela qu’il prévient la fonte musculaire, ce qui permet d’éviter les chutes », continue-t-elle. « Sans compter les nombreux autres bénéfices de l’exercice pour les personnes âgées. »

L’étude a été publiée en ligne (en anglais) sur le site de la revue 

Menopause.

(AFP/Relaxnews)

Créé le 07 juin 2018

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Source: Doctissimo.fr
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