IVG : le Parlement adopte l’allongement du délai légal de 12 à 14 semaines

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Le Parlement a définitivement adopté ce mercredi 23 février le texte de loi permettant l’allongement du délai légal d’accès à l’IVG à 14 semaines de grossesse. Initialement, le délai légal d’accès à l’avortement en France était fixé à maximum 12 semaines de grossesse. Ce texte qui avait été présenté en octobre 2020 par l’ancienne députée de La République en marche Albane Gaillot, ​​a été adoptée par 135 voix pour, 47 contre et 9 abstentions. “C’est une belle victoire pour les femmes et un message important pour la société entière, c’est un beau progrès” s’est-elle félicitée à l’issue de l’ultime débat.

L’ambition de la députée avec ce texte de loi était d’éviter que les femmes ayant dépassé le délai légal se rendent dans un autre pays ou prennent des risques pour avorter. De nombreuses femmes se rendent compte qu’elles sont enceintes après avoir dépassé le délai légal de l’IVG, avaient rappelé les soutiens du texte à l’Assemblée.

Un texte qui permet aux sages-femmes de pratiquer des IVG

Cette proposition de loi autorise également les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales et allonge le délai de recours à l’IVG médicamenteuse en ville jusqu’à sept semaines afin de remédier au manque de praticiens et à la fermeture progressive de centres IVG. Elle prévoit dans le même temps, de supprimer le délai de réflexion de 48h pour les mineures souhaitant avorter.

L’IVG, où en est-on en France ?

Aujourd’hui en France, 200.000 femmes ont recours à une IVG par an, un chiffre stable depuis 1990. Selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le taux de recours diminue en France métropolitaine “ en 2020 il est de 14,9 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, contre 15,6 % en 2019. Dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), il est quasiment stable : 28,4% en 2020, contre 28,5 % en 2019.” Parmi ces femmes qui effectuent un avortement, 2 000 d’entre-elles seraient contraintes chaque année de se rendre à l’étranger pour avoir recours à une IVG car elles ont dépassé les délais légaux, selon la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel.

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Source: SanteMagazine.fr
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