Diabète de type 2 : identification d’une molécule prometteuse pour un traitement

Une équipe de chercheurs a identifié une protéine impliquée dans une cascade de réactions moléculaires qui, in fine, se traduit par une meilleure production d’insuline. Cette découverte prometteuse est un premier pas vers la possible mise en place d’un traitement contre le diabète de type 2 dans les années à venir.
L'insuline permet de stocker le glucose dans les cellules

L’insuline joue un rôle de régulateur et maintient un taux de glycémie à des valeurs normales (un gramme de glucose par litre de sang).

KATERYNA KON / SCIENCE PHOTO LIBRA / KKO / Science Photo Library via AFP

En temps normal, pour contrôler la quantité de glucose dans notre organisme, notre pancréas produit de l’insuline grâce aux cellules ß-pancréatique (cellules-ß). L’insuline agit alors comme une clé qui permet au glucose d’entrer dans les cellules et d’y être stocké en tant que réserve d’énergie. Lorsqu’une personnes est diagnostiquée diabétique, cela signifie qu’il y a une perturbation du métabolisme glucidique, provoquant un excès de glucose dans le sang (hyperglycémie ). En d’autres termes, l’insuline n’est plus sécrétée correctement par les cellules-ß et le glucose s’accumule à l’extérieur sans pouvoir y être stocké.

Le diabète, un fléau pour l’humanité

Un adulte sur 11 est concerné par le diabète, qu’il soit diagnostiqué ou considéré comme « pré-diabétique ». Depuis 1980, le nombre de personnes atteintes de diabète a quadruplé, passant de 108 millions à 465 millions en 2019 d’après la fédération internationale du diabète. Selon l’Inserm, une part de l’augmentation des cas est liée au vieillissement de la population et à l’espérance de vie prolongée des diabétiques. Néanmoins, les déséquilibres nutritionnels et la sédentarité participent à la « propagation » du DT2 à l’instar de l’obésité, qui constitue un gros facteur à risque.

En temps normal, pour contrôler la quantité de glucose dans notre organisme, notre pancréas produit de l’insuline grâce aux cellules ß-pancréatique (cellules-ß). L’insuline agit alors comme une clé qui permet au glucose d’entrer dans les cellules et d’y être stocké en tant que réserve d’énergie. Lorsqu’une personnes est diagnostiquée diabétique, cela signifie qu’il y a une perturbation du métabolisme glucidique, provoquant un excès de glucose dans le sang (hyperglycémie ). En d’autres termes, l’insuline n’est plus sécrétée correctement par les cellules-ß et le glucose s’accumule à l’extérieur sans pouvoir y être stocké.

Le diabète peut être diagnostiqué sous deux formes :
Le diabète de type 1 (DT1) : les lymphocytes T ne reconnaissent plus les cellules-ß comme appartenant à notre organisme et les détruisent. Il n’y a peu ou plus de production d’insuline et les personnes atteintes du DT1 doivent s’injecter de l’insuline quotidiennement. On parle à propos du DT1 de maladie auto-immune.
Le diabète de type 2 (DT2) : les cellules (celle du foie, du muscle et du tissu adipeux) deviennent insensibles à l’insuline. Par conséquent, la quantité d’insuline produite par les cellules-ß n’est pas suffisante par rapport à la quantité de glucose présent dans l’organisme. Une activité physique et une une alimentation faible en glucose permettent de prévenir et combattre ce type de diabète. 90% des cas de diabètes sont des DT2.

Le diabète, un fléau pour l’humanité

Un adulte sur 11 est concerné par le diabète, qu’il soit diagnostiqué ou considéré comme « pré-diabétique ». Depuis 1980, le nombre de personnes atteintes de diabète a quadruplé, passant de 108 millions à 465 millions en 2019 d’après la fédération internationale du diabète. Selon l’Inserm, une part de l’augmentation des cas est liée au vieillissement de la population et à l’espérance de vie prolongée des diabétiques. Néanmoins, les déséquilibres nutritionnels et la sédentarité participent à la « propagation » du DT2 à l’instar de l’obésité, qui constitue un gros facteur à risque.

Diagnostiquer le diabète : Le DT2 se développe pendant de nombreuses années de façon asymptomatique. La maladie est souvent découverte de façon accidentelle lors d’une prise de sang, malheureusement l’hyperglycémie est déjà installée et les dégâts sur le corps ont commencé.
La seule méthode de détection précoce de la maladie est la mesure de la glycémie à jeun lors d’une prise de sang. Le taux normal de glucose dans le sang est de 1g/L. Au-delà, le patient est considéré comme prédiabétique et si la glycémie dépasse 1,27g/L le diabète est déclaré.

La découverte d’une molécule prometteuse pour le traitement contre le diabète de type 2

Une équipe de chercheurs de l’Université d’Osanka (Japon) a identifié une molécule dont le rôle pourrait être déterminant pour traiter le DT2. L’étude publiée dans iScience ce lundi 7 novembre 2022 montre que la molécule « T-cadhérine » serait impliquée dans le contrôle et la prolifération des cellules ß, qui sont donc les productrices d’insuline. 

A l’origine, la T-cadhérine est connue sous la forme d’une protéine de surface non soluble, très présente dans le système cardiovasculaire, et co-réceptrice de la molécule adiponectine. L’adiponectine augmente la sensibilité des cellules à l’insuline et permet une meilleure entrée du glucose dans celles-ci. Le lien entre T-cadhérine et l’assimilation de l’insuline était donc connue depuis longtemps.

La nouveauté ici, c’est que cette molécule a été désormais détectée sous forme soluble. Cette découverte a été faite dans le sang, lors de carence en insuline. A l’aide de souris génétiquement modifiées, l’équipe de scientifiques a montré que lorsque les petits mammifères sont dépourvus de cette protéine, ils atteignent une hyperglycémie plus rapidement. De plus, les scientifiques ont démontré que ces protéines jouent un rôle dans la voie de signalisation de Notch, qui favorise la prolifération des cellules β.

« Des souris dépourvues de T-cadhérine ont une diminution de l’expression des protéines de signalisation Notch dans les cellules β » , expliquent Tomonori Okita et Shunbun Kita, respectivement l’auteur principal et auteur correspondant. « Nous avons ensuite utilisé de la T-cadhérine synthétisée artificiellement pour traiter des îlots pancréatiques isolés de souris, qui sont des parties du pancréas contenant des cellules β » explique le chercheur Iichiro Shimomura. « Ce traitement a favorisé la signalisation Notch dans les îlots de souris, ce qui pourrait à son tour induire la prolifération des cellules β. » 

Ces résultats suggèrent que la forme soluble de la protéine T-cadherine favorise la signalisation de la voie de Notch, induisant une prolifération des cellules-ß plus élevée et in fine, une augmentation de la production d’insuline. Avec les connaissances actuelles et les recherches à venir, l’identification de cette protéine pourrait ouvrir la voie vers la réalisation d’un traitement contre le diabète de type 2.

Source: Sciencesetavenir.fr
laissez un commentaire