Aidant familial : quelles solutions pour vous aider  ?

Quelque 11 millions de personnes, surtout des femmes, assistent au quotidien un proche malade, handicapé ou en situation de dépendance. Une charge source de fatigue et de stress, surtout si la personne aidée habite au domicile de l’aidant. Tour d’horizon non exhaustif des solutions d’aides ou de répit aux aidants, qu’il s’agisse de groupes de parole, de formations, du congé de proche aidant…

Aidant familial : quelles solutions pour vous aider  ?

Le statut d’aidant longtemps méconnu a gagné en reconnaissance ces dernières années, même s’il reste encore beaucoup à faire. Et les aides aux aidants se sont multipliées. Elles sont relayées, au niveau local, par les Centres communaux d’action sociale, les Maisons départementales des personnes handicapées et les Centres locaux d’information et de coordination gérontologique. Vous y trouverez notamment un annuaire des établissements proposant un accueil de jour ainsi qu’un annuaire des services d’aide et de soins à domicile. 

Parallèlement, la plupart des organismes financiers, des mutuelles ou des caisses de retraite proposent leurs propres services. Enfin, beaucoup d’associations de patients ont mis en place des initiatives.

Partager son expérience d’aidant familial

Les idées ne manquent pas pour rompre l’isolement.

  • Les cafés des aidants ont vu le jour en 2003, à l’initiative de l’Association française des aidants. La discussion est guidée par un animateur et un psychologue.
  • Sur le même modèle, France Alzheimer organise des Cafés mémoire. La Ligue contre le cancer propose, de son côté, un Café des proches dans certains départements (Corrèze, Finistère, Haute-Vienne, Meurthe-et-Moselle, se renseigner auprès des antennes locales de la Ligue).
  • Des groupes de parole permettent d’exprimer et d’échanger, sous la supervision d’un psychologue. France Alzheimer et la Fondation hospitalière Sainte-Marie en proposent pour les proches de malades.
  • Échanger des services, c’est la proposition de la Compagnie des aidants, une plateforme d’entraide. Sur son site, on trouve un annuaire de bénévoles. L’accès est réservé aux adhérents : 24 € par an.

Obtenir un soutien par téléphone

Un coup de fil suffit parfois à remonter le moral.

  • L’association Avec nos proches propose un soutien téléphonique au 01 84 72  94 72, de 8 h à 22h (prix d’un appel local). On trouve également des informations pratiques sur son site.
  • L’Unafam, association dédiée aux maladies psychiques, a ouvert Écoute familles au 01 42 63 03 03, avec des psychologues (du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h).

Suivre une formation pour les aidants

Ces formations sont gratuites ou demandent une participation minime.

  • L’Association française des aidants a élaboré six modules de formation en ligne et gratuite sur des thèmes pratiques comme “comment concilier sa vie d’aidant avec sa vie personnelle et sociale”…
  • Le CIF-aidants (Centre d’information et de formation des aidants) permet d’acquérir un véritable savoir-faire en matière juridique et psychologique, gestion du stress…
  • Chez France Alzheimer, les 14 heures de formation portent sur la maladie, la bonne attitude à avoir, l’entrée en établissement… Il existe un guide pratique en ligne.
  • Même démarche du côté de France Parkinson : l’association a développé le programme A2PA (Aide aux aidants Parkinson)sous forme de rencontres thématiques de 15 heures au total.
  • Le groupe associatif Siel bleu, spécialisé dans l’activité physique adaptée, propose aux aidants d’apprendre les gestes et postures pour soulever une personne.
  • Pour les aidants du cancer, une formation gratuite en ligne, construite avec plusieurs experts et associations, est disponible sur cancer-soutien.fr

Échanger avec d’autres aidants sur les réseaux sociaux

Les initiatives d’échanges sur les réseaux sociaux se développent

  • Sur Twitter :@AvecNosProches, le réseau social de l’association Avec nos proches, @AssoAidants, celui de l’association française des aidants.
  • Sur Facebook : l’association Jeunes aidants ensemble (Jade) donne la parole à des 8-22 ans, dont un parent, un frère ou une sœur est malade. Une initiative rare. Par ailleurs, des groupes de discussion se sont créés autour de l’autisme, des soins palliatifs, de la maladie d’Alzheimer, ou autres. Certains sont “fermés”. Pour y accéder, il faut faire une demande à l’administrateur de la page.

Souffler et se changer les idées

Les temps de répit sont indispensables pour évacuer le stress et la fatigue.

  • Des ateliers de cinéma : l’association Jeunes aidants ensemble propose des ateliers de cinéma, gratuits et animés par une réalisatrice et une psychologue. Le lieu : Chamarande, dans l’Essonne, pendant les vacances d’automne et d’hiver.
  • Des après-midi de loisirs : les associations départementales France Alzheimer proposent des Haltes-relais. Le temps d’un après-midi, aidants et aidés participent à des ateliers (peinture, taï-chi…), ensemble ou séparément.
  • Prendre des congés :Vacances Répit Familles propose des séjours adaptés aux personnes handicapées et à leurs proches. France Alzheimer a différentes formules de “séjours vacances-répit”.
  • Des accueils temporaires : le Groupe de réflexion et réseau sur l’accueil temporaire des personnes en situation de handicap (GRATH) met en ligne les places disponibles. Des Maisons de répit devraient voir le jour dans l’ensemble des régions françaises. Une première Maison a été créée dans la métropole lyonnaise.

Se maintenir en forme

  • Des cours de gym sont proposés par Siel bleu aux aidants familiaux. L’association organise même des séances à domicile.
  • Des ateliers santé sont mis en place par l’Association française des aidants. On y apprend à préserver son sommeil, son alimentation mais aussi à se ménager des temps de repos.
  • Des séances de relaxation sont organisées dans certaines régions par France Alzheimer.

Depuis le 1er octobre 2020, les aidants peuvent bénéficier d’un congé indemnisé d’une durée maximale de trois mois, qui peut être renouvelé jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié.

L’allocation journalière de proche aidant (Ajpa) est ouverte aux salariés, mais aussi aux fonctionnaires, aux travailleurs indépendants et aux personnes en recherche d’emploi qui pourront faire le choix, pendant cette période, de suspendre leur allocation chômage.

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Source: SanteMagazine.fr
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