Une enquête révèle les pratiques douteuses d’associations de thérapeutes alternatifs au Québec

9 février 2000 – Une journaliste de la revue québécoise Option Consommateurs a réussi à devenir membre de quatre associations de thérapeutes alternatifs au Québec à l’aide d’un faux diplôme et sans aucune qualification.

La situation, connue depuis longtemps dans le milieu, a déjà été dénoncée publiquement dans le passé mais c’est la première fois qu’une enquête démontre hors de tout doute qu’au moins quatre associations de naturothérapeutes non seulement ne font aucune vérification avant d’admettre des membres mais, en plus, admettent des membres qui n’ont pas les niveaux de formation qu’elles disent réclamer.

Les trois associations mises en cause sont l’Académie des naturopathes et naturothérapeutes, l’Association nationale des naturothérapeutes et la Corporation des intervenants en médecine alternative (CIMA).

Les pratiques de ces organismes qui regroupent parfois plusieurs centaines de membres s’expliquent par le vide juridique dans lequel existent les approches alternatives de santé au Québec, par la tolérance des compagnies d’assurance collective qui remboursent leurs cotisants pour les services de naturothérapie et de naturopathie, et par l’absence de volonté politique de reconnaître un statut aux approches alternatives de santé.

En fait, les associations prises en flagrant délit existent essentiellement pour permettre à leurs membres d’émettre des reçus qui seront remboursés par les compagnies d’assurance. Comme ces compagnies reconnaissent souvent les services de naturothérapie mais pas ceux de massothérapie, de psychothérapie ou d’autres approches n’ayant pas de statut officiel, les thérapeutes deviennent membres de ces associations et peuvent ainsi permettre à leurs clients de se voir rembourser une partie du coût des traitements.

Le problème est que les associations qui s’en tiennent à la fonction de paravent pour l’émission de reçus ne se donnent même plus la peine de vérifier si les membres qu’elles acceptent sont qualifiés ou non.

Site web d’Option Consommateurs : http://www.option-consommateurs.org

NOTE : Au mois d’août 2003, la directrice générale de la CIMA, Nathalie Poirier, a expliqué à PasseportSanté.net que son organisation a resserré considérablement son processus d’accréditation des nouveaux membres, et que l’article qui précède ne reflète donc plus la réalité. PasseportSanté.net n’a toutefois pas été en mesure de procéder à une vérification indépendante de ses affirmations.


PasseportSanté.net

9 février 2000 – Une journaliste de la revue québécoise Option Consommateurs a réussi à devenir membre de quatre associations de thérapeutes alternatifs au Québec à l’aide d’un faux diplôme et sans aucune qualification.

La situation, connue depuis longtemps dans le milieu, a déjà été dénoncée publiquement dans le passé mais c’est la première fois qu’une enquête démontre hors de tout doute qu’au moins quatre associations de naturothérapeutes non seulement ne font aucune vérification avant d’admettre des membres mais, en plus, admettent des membres qui n’ont pas les niveaux de formation qu’elles disent réclamer.

Les trois associations mises en cause sont l’Académie des naturopathes et naturothérapeutes, l’Association nationale des naturothérapeutes et la Corporation des intervenants en médecine alternative (CIMA).

Les pratiques de ces organismes qui regroupent parfois plusieurs centaines de membres s’expliquent par le vide juridique dans lequel existent les approches alternatives de santé au Québec, par la tolérance des compagnies d’assurance collective qui remboursent leurs cotisants pour les services de naturothérapie et de naturopathie, et par l’absence de volonté politique de reconnaître un statut aux approches alternatives de santé.

En fait, les associations prises en flagrant délit existent essentiellement pour permettre à leurs membres d’émettre des reçus qui seront remboursés par les compagnies d’assurance. Comme ces compagnies reconnaissent souvent les services de naturothérapie mais pas ceux de massothérapie, de psychothérapie ou d’autres approches n’ayant pas de statut officiel, les thérapeutes deviennent membres de ces associations et peuvent ainsi permettre à leurs clients de se voir rembourser une partie du coût des traitements.

Le problème est que les associations qui s’en tiennent à la fonction de paravent pour l’émission de reçus ne se donnent même plus la peine de vérifier si les membres qu’elles acceptent sont qualifiés ou non.

Site web d’Option Consommateurs : http://www.option-consommateurs.org

NOTE : Au mois d’août 2003, la directrice générale de la CIMA, Nathalie Poirier, a expliqué à PasseportSanté.net que son organisation a resserré considérablement son processus d’accréditation des nouveaux membres, et que l’article qui précède ne reflète donc plus la réalité. PasseportSanté.net n’a toutefois pas été en mesure de procéder à une vérification indépendante de ses affirmations.


PasseportSanté.net

Source: passeportsante.net
laissez un commentaire