Surpoids et obésité chez l’enfant : 6 facteurs de risque

Surpoids et obésité chez l’enfant : 6 facteurs de risque

le poids naissance

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Le poids de naissance
Les nouveau-nés macrosomes (qui ont un poids de naissance élevé) ont plus de risque d’être en situation d’excès de poids à l’âge de 5-6 ans (20 % contre 8 %) que les nouveau-nés hypotrophes (qui ont un petit poids de naissance ou un retard de croissance intra-utérine).

À l’occasion de la Journée mondiale contre l’obésité ce 4 mars, la Haute Autorité de Santé publie un nouveau guide afin d’optimiser le parcours de soins de l’enfant et de l’adolescent en situation de surpoids ou d’obésité. Ce guide invite les soignants à suivre plus fréquemment l’enfant ou l’adolescent(e) ayant des facteurs de risque de développer un surpoids ou une obésité.

En France et partout dans le monde, l’obésité gagne du terrain. Selon un sondage Odoxa publié en juin 2021, près d’un Français sur deux (47,3%) est en situation d’obésité ou de surpoids. Et les enfants ne sont pas épargnés par la maladie : 18% des enfants de 2 à 7 ans et 6% des enfants de 8 à 17 ans sont en situation d’obésité.

Cette maladie chronique, caractérisée par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, peut provoquer dès l’enfance des difficultés respiratoires, des troubles musculosquelettiques, un risque accru de fractures ou encore une hypertension artérielle. Selon un communiqué de la Haute Autorité de Santé (HAS), les enfants et adolescents en situation d’obésité ou de surpoids « sont généralement moins épanouis, ont une moins bonne image de leur corps, sont souvent plus harcelés et peuvent avoir de moins bons résultats scolaires« . Les jeunes en situation d’obésité subiraient d’ailleurs quatre fois plus de harcèlement que les autres.

Un parcours de soin plus approfondi

Pour bien prendre en charge la maladie, la HAS a publié de nouvelles recommandations sous forme d’un Guide du parcours de soins . Si le calcul de l’IMC et l’analyse de la courbe de croissance dans le carnet de santé restent les étapes de base pour diagnostiquer l’obésité de façon précoce, d’autres méthodes peuvent venir compléter et appuyer ce diagnostic. « La prise de poids peut être sympomatique d’une souffrance prenant la forme d’un ‘appel au secours’ qu’il est essentiel d’entendre« , précise la HAS.

Pour dépister de façon précoce les enfants à risque de surpoids, la HAS invite les professionnels de santé à suivre plus fréquemment l’enfant/l’adolescent(e) ayant des facteurs prédisposants ou de risque de développer un surpoids ou une obésité. Pour comprendre l’essentiel des habitudes de vie de l’enfant et de repérer les éventuelles difficultés, la Haute autorité insiste sur « la nécessité de mettre en œuvre une évaluation multidimensionnelle qui appréhende la situation au-delà de l’indice de masse corporelle« , à travers sa famille, sa scolarité ou encore sa situation économique et sociale.

Cette évaluation, réalisée par un médecin, nécessite une longue consultation réalisée en deux temps : d’abord avec les parents, puis avec l’enfant ou l’adolescent seul. À l’issue de ces deux rendez-vous, le spécialiste peut orienter le patient vers une structure spécialisée, si nécessaire.

Accompagner l’adolescent dans son passage vers l’âge adulte

La HAS insiste également sur la nécessité d’adapter les soins en fonction de la situation, afin d’assurer une continuité dans le traitement du patient et un suivi dans l’atteinte de ses objectifs. En effet, une situation d’obésité ou de surpoids est évolutive. Un accompagnement personnalisé permettra également de préparer une transition de l’adolescence vers l’âge adulte. En effet, si la probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte fluctue entre 20 et 50% avant la puberté, elle atteint 50 à 70% après la puberté. Cette transition permettra également à l’adolescent de prendre soin de lui et de sa santé de manière plus autonome.

Ce nouveau guide parcours (qui peut être téléchargé ici) rappelle finalement que la perte de poids n’est pas un objectif prioritaire (sauf en cas de complications), mais que le plus urgent est d’offrir un suivi adapté et de donner les clés de la guérison aux patients ainsi qu’à leurs proches. A noter que ce premier parcours dédié à l’enfant et l’adolescent sera complété prochainement par l’élaboration d’un guide du parcours de soins pour l’adulte en situation de surpoids ou d’obésité.

Sources :

  • Surpoids et obésité chez l’enfant : vers une prise en charge globale et multidimensionnelle, Haute Autorité de Santé, 02 mars 2022
  • Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité, Odoxa, juin 2021

Lire aussi :

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Les facteurs périnataux
Une situation de surpoids ou d’obésité de la mère avant la grossesse, une prise de poids excessive durant la grossesse, un diabète gestationnel, le tabagisme maternel, ou le diabète maternel sont des facteurs de risque pour l’enfant.

le surpoids des parents

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Le surpoids des parents
Une situation de surpoids ou d’obésité parentale et/ou dans la fratrie et famille proche ou des antécédents de chirurgie bariatrique chez la mère ou le père et/ou famille proche sont des facteurs de risque d’obésité chez l’enfant.

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Une situation de handicap
Une situation de handicap, qu’il soit moteur, sensorimoteur, sensoriel et/ou lié à une déficience intellectuelle ou que ce soit un handicap psychique (troubles psychiatriques sévères associés à un surpoids) entraîne un risque accru de surpoids ou d’obésité.

la prise medicaments qui ouvrent appetit

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La prise de médicaments qui ouvrent l’appétit
Certains médicaments qui augmentent l’appétit ou modifient le métabolisme (corticoïdes, neuroleptiques, antiépileptiques, antipsychotiques, notamment) entraînent un risque de surpoids ou d’obésité chez l’enfant.

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Certains facteurs environnementaux
Un faible niveau d’activité physique, augmentation de la sédentarité, usage important des écrans, insuffisance de sommeil, une irrégularité des repas et plus largement des rythmes de vie, de même qu’une situation de vulnérabilité sociale, économique, financière ou familiale, sont des facteurs associés de risque.

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Le poids de naissance
Les nouveau-nés macrosomes (qui ont un poids de naissance élevé) ont plus de risque d’être en situation d’excès de poids à l’âge de 5-6 ans (20 % contre 8 %) que les nouveau-nés hypotrophes (qui ont un petit poids de naissance ou un retard de croissance intra-utérine).

Source: topsante.com
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