SpaceX choisi pour deux projets européens à la place des lanceurs russes

Les lancements comprennent le télescope spatial Euclid et la sonde Hera, pour une mission de suivi de la sonde DART de la Nasa.

Le siège de SpaceX à Hawthorne, en Californie

Le siège de SpaceX à Hawthorne, en Californie. /Photo d’archives/REUTERS/Mike Blake

MIKE BLAKE

L’Europe lancera deux fusées en utilisant les lanceurs de SpaceX, la firme fondée par Elon Musk, après que le conflit en Ukraine a bloqué l’accès aux lanceurs russes Soyouz, a confirmé jeudi 20 octobre 2022 l’Agence spatiale européenne (ESA). Les lancements comprennent le télescope spatial Euclid et la sonde Hera, pour une mission de suivi de la sonde DART de la Nasa qui a réussi le mois dernier à modifier la trajectoire d’un satellite dans le premier test d’un futur système de défense planétaire.

Les discussions avec SpaceX

« Les États membres ont décidé de lancer Euclid et Hera sur Falcon 9 », a déclaré le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, aux journalistes après une réunion du conseil ministériel de l’agence. Les lancements auront lieu respectivement en 2023 et 2024. L’ESA avait entamé des discussions techniques préliminaires avec SpaceX quant à l’utilisation temporaire de ses lanceurs après que le conflit ukrainien a bloqué l’accès aux fusées russes Soyouz.

Par ailleurs, l’ESA a annoncé qu’un troisième satellite construit par Airbus, le Earth Cloud Aerosol and Radiation Explorer, ou EarthCARE, sera lancé par l’européen Vega C à la place de Soyouz. Il sera lancé début 2024, pour combler une lacune dans la modélisation scientifique du changement climatique. L’ESA est toujours à la recherche d’alternatives pour deux autres missions.

Pourquoi ces lancements européens ne sont-ils pas opérés par Ariane ?
Ces lancements devaient être effectués, depuis la Guyane, par des Soyouz russes. Cela, parce qu’il était admis qu’Ariane 6 – dont le lancement inaugural est prévu dernier quart 2023 -, ne serait pas encore disponible pour Euclid et Hera. Le Soyouz, c’était donc le « back-up » prévu. Mais la guerre en Ukraine a bouleversé ce programme. Et impossible de se retourner finalement vers Ariane 5 : il n’en existe que 5 exemplaires de fabriquées, dont les charges ont déjà des clients…

Source: Sciencesetavenir.fr
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