Noyer (feuille)

Noyer (feuille)


 

Indications

Usage reconnu

Traiter les inflammations bénignes de la peau et la transpiration excessive des mains et des pieds.

Voir la légende des symboles

Usage traditionnel

Soulager les démangeaisons de la peau, l’eczéma, les coups de soleil, les brûlures mineures, les pellicules.

Posologie de la feuille de noyer

Inflammations et démangeaisons mineures de la peau, transpiration excessive

  • Extrait liquide. Suivre la posologie du fabricant.
  • Feuilles séchées. Faire bouillir à feu doux, pendant environ 15 minutes, de 2 g à 3 g de feuilles séchées dans 100 ml d’eau. Filtrer la décoction et l’utiliser pour faire des compresses ou des bains. Répéter 2 fois par jour au besoin.

Historique de la feuille de noyer

Le noyer commun est souvent appelé « noyer de Perse ». C’est en effet en Perse (l’Iran actuel) qu’on aurait commencé à le cultiver ou, du moins, qu’on aurait obtenu les ancêtres de nos variétés modernes.

Les feuilles du noyer commun font l’objet d’usages médicinaux depuis des millénaires. En Asie, on les a employées pour traiter l’eczéma, l’herpès, la tuberculose, la syphilis et les lésions cancéreuses. En Europe, elles servaient à soulager les inflammations de la peau (cutanées), les hémorroïdes, les inflammations des paupières, les abcès et la transpiration excessive des pieds et des mains. En France, on les utilise encore pour traiter les affections du cuir chevelu, les pellicules, les coups de soleil et autres brûlures superficielles, de même que diverses affections cutanées bénignes.

On a également employé l’écorce de noyer comme laxatif et dépuratif (purification du sang), notamment chez les Amérindiens. Ces derniers utilisaient l’écorce des espèces indigènes de l’Amérique du Nord (J. nigra et J. cinerara), lesquelles renferment sensiblement les mêmes substances actives que celles du noyer commun (J. regia). Ces écorces ont aussi servi au traitement d’infections et d’inflammations du tube digestif causées par des parasites intestinaux. Les herboristes utilisent également le brou de noix (écorce des rameaux) pour ses propriétés antiseptiques et antifongiques.

Plus récemment, les chercheurs se sont intéressés de près aux fruits du noyer, les noix, qui renferment une huile particulièrement intéressante en raison de son profil unique en acides gras essentiels polyinsaturés de types oméga-3 et oméga-6. Cela fait de la noix un aliment précieux pour prévenir les troubles cardiovasculaires et coronariens. Consulter notre fiche Noix, pour en savoir plus.

Recherches sur la feuille de noyer

Usage reconnu Inflammations de la peau et transpiration excessive. La Commission E allemande reconnaît l’usage des feuilles de noyer, en application topique externe, pour traiter les inflammations cutanées bénignes et la transpiration excessive (hyperhidrose) des mains et des pieds.

On n’a pas mené d’essais cliniques visant à évaluer l’efficacité des feuilles de noyer pour ces usages. On attribue généralement ces effets à l’action astringente des tannins qu’elles renferment.

Les propriétés antimicrobiennes et antifongiques de certains des composants de la feuille de noyer, notamment le juglone, ont été confirmées par quelques essais in vitro1-3.

Divers. Les chercheurs s’intéressent aussi aux propriétés antioxydantes et antidiabétiques des feuilles de noyer. Les données restent très préliminaires pour le moment4-7.

Précautions

Attention

  • Bien que la tradition recommande la prise par voie orale d’une décoction des feuilles ou de l’écorce comme laxatif ou dépuratif, plusieurs experts suggèrent fortement de s’en tenir aux usages externes en raison des effets vraisemblablement toxiques du juglone. On a en effet associé l’usage quotidien prolongé de produits renfermant du juglone à des manifestations de leucoplasie (décoloration localisée des muqueuses, généralement de nature précancéreuse) et à des cancers de la langue ou des lèvres.
  • La Commission E conseille d’éviter de recouvrir une compresse de décoction de feuilles de noyer avec un pansement étanche et recommande de ne pas appliquer la décoction sur de grandes surfaces du corps. Un essai in vitro indique que le juglone et la plumbagine, deux composés qu’on trouve dans les feuilles de noyer, ont inhibé la croissance des cellules de la couche superficielle de la peau (kératinocytes) et des phanères (ongles, cheveux, poils)8. La feuille de noyer doit donc être utilisée avec précaution, même en usage externe.

Contre-indications

  • Personnes allergiques aux noix.

Effets indésirables

  • Aucun connu.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • Aucune connue.

Avec des médicaments

  • Aucune connue.

 

Réviseure :
Danielle Julie Carrier, professeure agrégée, Génie biologique et agricole, Université de l’Arkansas (décembre 2010)

Recherche et rédaction : PasseportSanté.net

Mise à jour : janvier 2011

 

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu’un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

Bibliographie

Blumenthal M, Goldberg A, Brinckmann J (Ed). Expanded Commission E Monographs, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 2000.
Grieve, M.. A Modern Herbal . New York: Dover Publications, 1979. [Consulté le 10 décembre 2010] www.botanical.com
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 29 novembre 2010] www.ncbi.nlm.nih.gov
Marie-Victorin. Flore laurentienne, Presses de l’Université de Montréal, Canada, 1964.
Valnet J. Phytothérapie, Éditions Vigot, France, 2001.
Weiss RF. Herbal Medicine. Beaconsfield publishers LTD, Angleterre, 1988, 1ère édition. Thieme, États-Unis, 2000.

Images : © Dave Seigler, 2004. www.life.uiuc.edu

 

Notes

1. Qa’dan F, Thewaini A, et al. The antimicrobial activities of Psidium guajava and Juglans regia leaf extracts to acne-developing organisms. The American Journal of Chinese Medicine 2005; 33:197-204.
2. Ali-Shtayeh M, Abu Ghdeib S. Antifungal activity of plant extracts against dermatophytes. Mycoses 1999; 42: 665-672.
3. Antimycobacterial activity of Juglans regia, Juglans mollis, Carya illinoensis and Bocconia frutescens. Cruz-Vega DE, Verde-Star MJ, Salinas-González N et al. Phytother Res. 2008 Apr;22(4):557-9.
4. Walnut (Juglans regia L.) leaves: phenolic compounds, antibacterial activity and antioxidant potential of different cultivars. Pereira JA, Oliveira I, Sousa A et al. Food Chem Toxicol. 2007 Nov;45(11):2287-95.
5. Human cancer cell antiproliferative and antioxidant activities of Juglans regia L. Carvalho M, Ferreira PJ, Mendes VS, Silva R et al. Food Chem Toxicol. 2010 Jan;48(1):441-7.
6. [Antidiabetic action of extract of Juglans regia L.] Dzhafarova RE, Garaev GSh, Dzhafarkulieva ZS. Georgian Med News. 2009 May;(170):110-4. Russian.
7. Maintaining a physiological blood glucose level with ‘glucolevel’, a combination of four anti-diabetes plants used in the traditional arab herbal medicine. Said O, Fulder S, Khalil K et al. Evid Based Complement Alternat Med. 2008 Dec;5(4):421-8. Texte intégral : www.ncbi.nlm.nih.gov
8. Inbaraj J, Chignell C. Cytotoxic action of juglone and plumbagin: A mechanistic study using HaCaT Keratinocytes. Chem Res Toxicol, 2004; 17: 55-62.

Autres articles
1 De 84
Source: passeportsante.net
laissez un commentaire